Document d'archives : Chartes des ducs de Lorraine.

Contenu :

(Liasse). 18 pièces parchemin, 1 cahier de 6 feuillets papier, 2 sceaux. — Le duc Mathieu II prend sous sa sauvegarde la terre, les hommes et les biens de l’église d’Etival et s’engage à les défendre contre toutes entreprises. Original parchemin (1238, juillet) . — Charte de Ferri, dit de Charmes, fils de feu Sedon (?), comte de Toul, donnant plein pouvoir à l’abbé et au couvent d’Etival, pour acquérir des biens dans son fief et ses arrière-fiefs du ban d’Etival, et prenant sous sa protection ce qui aura été ainsi acquis par l’abbaye ou ce qui lui aura été donné ; s’il oubliait ses engagements, le duc de Lorraine Ferri devra les lui rappeler et protéger l’abbaye. Parmi les vassaux de Ferri de Charmes est cité Maheu, chevalier de Coussey , dit de Saint-Remy (1281, janvier). Original parchemin autrefois scellé des sceaux de Ferri de Charmes, de l’abbé (non désigné) de Bonfays, de Jehan dit Petit, curé de Nossoncourt et de Gelebert, curé de Dommartin). — Deux autres lettres de Ferri de Charmes, de la même date, sur le même sujet ; dans l’une d’elles, Maheu de Coussey est qualifié d’oncle de Ferri. Ces deux pièces étaient scellées des seuls sceaux de Ferri et du curé Gelebert. Originaux parchemin. — Lettre de Ferri III, duc de Lorraine, notifiant la vente faite à l’abbaye d’Etival, par Ferri de Couxei, écuyer, fils de feu Renart, chevalier, de tout ce qu’il possédait au ban d’Etival. Cette vente a été faite pour la somme de 120 livres de même monnaie de «droite cence» à servir annuellement à Ferri de Couxei, sa vie durant seulement (1297, mai). Original parchemin autrefois scellé du sceau du tabellionage de Mirecourt. — Lettres du duc Ferri III passées en sa cour de Mirecourt, faisant connaître que Richard de Dommartin, écuyer, et Contesse dite Biétrix, sa femme, ont vendu «treffonsiemant» à l’abbé et au couvent d’Etival tout ce qu’ils ont et pourront avoir au ban d’Etival, soit de l’eschoite de feu Maheu de Coussey, chevalier, oncle de ladite Contesse ; «c’est assavoir le tiers contre Maheu, escuier, freire à la dite Contesse dite Biétrix, et espécialement lo tiers qui escheor lor porroit et deveroit de dame Samone fame adit seignor Maheu chevalier qui fut». La vente fut faite pour deux cents livres de petits tournois (1298, 14 mai). Original parchemin. — Lettres du duc Ferri passées en sa cour de Mirecourt relatives à ce que possèdent au ban d’Etival Maheu de Coussey, sa sœur Beatrice et son beau-frère Richard de Dommartin, le tout provenant de la succession de Maheu de Coussey, chevalier, père de Maheu et de Béatrice. Original parchemin (1298, 16 mai). — Ferri III, duc de Lorraine, fait connaître que Maheu, écuyer de Coussey, fils de feu Wauthier, écuyer, a vendu à l’abbaye d’Etival, pour 400 livres de petits tournois, tout l’héritage qu’il pouvait avoir au ban d’Etival «de l'eschoite seignor Maheu, chevalier son oncle qui fut» et tout ce qui peut lui échoir «et specialement l’eschoite dame Samone de ceu que le tient par raison de son douaire, que fut fame seigneur Maheu, chevalier deavant dit qui fut» (1298, 28 novembre). Original parchemin autrefois scellé du sceau du tabellionage de Mirecourt. — Thébaut, duc de Lorraine, déclare que l’abbé d’Etival ainsi que son couvent ne sont tenus à aucune participation aux frais d’un procès que pourrait intenter au duc le chapitre de Saint-Dié au sujet des droits d’usage dans les bois d’Etival (1306, mai). Original parchemin. — Lettres d’amortissement octroyées à l’abbaye d’Etival par «Ferris de Lorrengne, anneis filz ai nouble prince monsignor Thiebaut, duc et marchis de Lorrengne» : Ferri amortit en faveur de l’abbaye le fief et hommage «tout entièrement sans en rien retenir» que messire Lyetard, chevalier de Brouville, lui devait sur ses biens du ban d’Etival, biens qui ont été rachetés par l’abbaye ; il la tient quitte de la garde du château de Beauregard (Belrawart) à laquelle était tenu Lyetard de Brouville ; il confirme tous les privilèges, dons et aumônes accordés par le duc Ferri son aïeul et son père Thiébaut (1310, 14 avril). Original parchemin, autrefois scellé. — Autre amortissement, par Ferri de Lorraine, fils du duc Thiébaut, en faveur de l’abbaye, du fief et de l’hommage de Lyetard de Brouville, et abandon du droit de garde au château de Beauregard (1310, 25 mai). Original parchemin. — Ferri IV fait connaître qu’en sa présence, Aubert de Parroy, écuyer et sire de Taintrux, a reconnu avoir échangé à l’abbé et au couvent d’Etival une «maignie dome» qu’il possédait à Herbaville, ban d’Etival, qui anciennement auroit servir les signors de Tentruy», avec tout ce qui appartient à ladite famille, contre quatre sols de toulois assignés au ban de Saulcy (Saicis), dus annuellement à l’abbaye par les héritiers de Gérart dit «lou Croisiei», et de Dyé le fils de Pierrat de Mandray (Mandrois) (1312, le jour de fête Saint-Grégoire). Original parchemin scellé du sceau équestre du duc, sur double queue de parchemin. — Isabelle d’Autriche, duchesse de Lorraine et marquise, «mainbours» de la dite duché, à cause des «grans oppressions dont li abbaie d'Estivairt estoit chergie des allans et dez venans» déclare que personne n’ira loger à l’abbaye, à moins que ce ne soit sur son ordre exprès ou sur celui de son «amei et feiable» Mgr Burnike, seigneur de Riste (1329, 16 juin). Original parchemin scellé du sceau secret de la duchesse, sur simple queue. — Raoul, duc de Lorraine, rappelle le litige pendant entre l’abbé d’Etival, frère Demoinge, et le défunt prévôt ducal de Saint-Dié, Gérardin, au sujet d’un dépôt d’argent. Pour terminer ce procès, qui a été porté déjà devant l’abbé de Flabémont Richard, en qualité de père-abbé de l’abbé et de l’abbaye d’Etival, il adjoint à ce dernier comme conseillers : Ferry de Wy, doyen de Toul, Jehan de Nancey, doyen de Saint-Gengoult de Toul, Gérart de Lunéville, officiel de Toul, et Jehan de Nancey, avocat en la cour de Toul. Le duc déclare que la sentence de l’abbé Richard sera tenue «ferme et estable» (1334, 16 juillet). Original parchemin, autrefois scellé. — Autre lettres du duc Raoul au sujet de la même affaire exposée ici avec plus de détails. Le prévôt Gérardin prétendait et ses héritiers prétendaient après lui, qu’il avait déposé entre les mains des religieux d’Etival une somme d’or et d’argent se montant à environ 5 000 livres de bons tournois. Après la procédure ordinaire en présence de juges délégués à cet effet, les parties entendues, l’abbé et les religieux d’Etival ont été définitivement absous de l’accusation, les héritiers Gérardin ont été condamnés aux dépens envers la partie adverse, et reçoivent l’ordre du duc de faire désormais le silence sur cette affaire (1343, 15 décembre). Original parchemin, auterfois scellé. — Lettres de Jehan, duc de Lorraine, confirmant les lettres, «tant de compaingnies comme de confirmation» octroyées à l’abbaye d’Etival par son grand aïeul Thébaut, par son aïeul Ferri et son père Raoul. Il fait sceller cette lettre de son petit sceau «pour default de ceu que nous navienz encor point de grant», et il promet de sceller une expédition de cette lettre de son grand sceau dès qu’il l’aura. Original parchemin, autrefois scellé d’un sceau circulaire en cire rouge de 32 mm, sur simple queue (1362, 21 juillet). — Vidimus de l’acte précédent par les gardes du scel du tabellionnage ducal de Rosières. Original parchemin autrefois scellé du sceau du tabellionage de Rosières (1362, 21 juillet). — Autre vidimus du même acte par Hennemans, abbé de Moyenmoutier. Original parchemin, autrefois scellé du sceau de l’abbé, sur double queue (1362, 2 août). — Charte de Jean, fils du roi de Jérusalem et de Sicile, duc de Calabre et de Lorraine, réglant les difficultés survenues entre l’abbé et le couvent d’Etival,d’une part, et les habitants du ban, d’autre part. Les habitants prétendaient qu’il y avait une «lettre ancienne» qui réglait tous les services dont ils étaient tenus annuellement vis-à-vis de l’abbé d’Etival, que cette lettre avait été confiée aux soins d’un abbé et que depuis ils n’avaient jamais pu en avoir connaissance ; aussi étaient-ils «chascun an foulés et molestés tellement que a grant peinne se puellent gouverner soubz ledit abbé pour les grans oppressions tant de tailles, droitures, censes, rentes et autres redevances, et ne voulaient plus obéir. Le duc, afin de connaître la vérité, a envoyé sur les lieux son secrétaire Jaques de Sales et Jehan d’Einvaux, lieutenant du bailli de Nancy. Les enquêteurs ont reçu les témoignages de l’abbé Gérard d’Essey, de Jehan de Saint-Dié, prieur, et de plusieurs religieux, qui ont assuré ne jamais avoir vu ni eu en mains la lettre dont parlent les habitants, ni même en avoir entendu parler. Les mêmes témoins ont ensuite énuméré dans le détail les droits qu’ils possèdent sur le ban «de si longtemps qu’il n’est memoire d’ome au contraire». En ce qui concerne la juridiction ecclésiastique et temporelle du ban, dix-huit témoins ont déposé conformément aux dires de l’abbé. En conséquence, le duc déclare que «doresenavant et pour tousjoursmais lesdits habitants dudit ban serviron et seront tenus servir sans y jamais mettre quelconque difficulté ausdits sieurs abbés dudit Estival, presens et advenir, et luy payeront et renderont les tailles, censes, rentes, revenus, droitures et toutes autres choses, tout ainsy et pareillement qu’il est contenu esdits articles et posicions cy devant escriptes et exhibées et bailliez par lesdits abbé et couvent». Les témoins sont les baillis de Nancy et de Vosges, Hardouyn de la Jaille, Jehan de Boulligny, conseillers et chambellans, le secrétaire J. Herault (Nancy, 1464, 19 février) . Copie (1703) du vidimus (1495) d’une copie fait par les tabellions généraux François Jalley et Dominique Thiriet. Au vidimus était annexée une lettre du duc René (Nancy, 1495, 11 décembre), donnant plein effet au contenu des lettres de son oncle.

Cote :

17 H 6

Inventaire d'archives :

Clergé régulier

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Producteur public inconnu

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inconnue versement numéro via reprise-0203 Producteur public inconnu

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