Document d'archives : Couvent des Ursulines d'Apt
Contenu :
Situation du fonds: Fonds disparu
Inventaire d'archives :
Informations sur le producteur :
Éléments historiques
Le fonds d'archives du couvent des Ursulines d'Apt est entièrement perdu. Il n'est pas même signalé dans « l'inventaire des titres et papiers apportés du district d'Apt, des villes de Cavaillon, L'Isle et autres lieux dressé en l'an 5me » au contraire des archives du couvent de la Visitation de la ville d'Apt. L'historique de la communauté ursuline est essentiellement restitué à partir de contrats passés devant notaire. Aux minutes de deux notaires, Claude Bougerel et Charles Ollier, est enregistré le 5 octobre 1636, l'acte de réception, en qualité d'habitantes, des dames de la congrégation de Sainte-Ursule de la ville et principauté de Martigues, par les consuls de la ville d'Apt. En présence de l'évêque Modeste de Villeneuve des Arcs et de leur procureur, Boniface Mérindol avocat de la ville d'Aix, les Ursulines s'engagent à éduquer les filles de la ville et les instruire « tant à la piété, dévotion et crainte de Dieu qu'aux vertus nécessaires comme couture, lecture, écriture et autres suivant la capacité des sujets… ». Le 15 janvier 1637, leur procureur prend en location un corps de maison situé rue des Allemands. Son propriétaire, Barthélémy Bouchet, marchand de la ville, emploie habituellement cette partie de son habitation comme hôtellerie, à l'enseigne de Notre-Dame. Il la donne en location meublée aux religieuses pour une durée de deux ans et les autorise à y pratiquer des ouvertures pour l'aménagement de leur chapelle. Six nouvelles religieuses sont reçues dès l'année 1637. En 1638, les communautés de Martigues et d'Apt, aidées par celle d'Avignon dites Royales, adoptent le régime de la clôture conventuelle.
Le bail de location dût être reconduit d'une année avant que les Ursulines trouvent le lieu de leur établissement définitif. Jean Bonin, prêtre titulaire du prieuré rural de Saint-Nicolas procède, le 17 janvier 1640, à la translation de la chapelle, située rue Saint-Pierre à Apt, en faveur des religieuses. Cette chapelle est dite en ruines et désertée depuis de longues années de sorte que le service divin ne peut y être fait. À proximité immédiate, les Ursulines ont l'opportunité d'acquérir de Barthélemy Orcel, juge royal d'Apt, un casal dit « la boucherie vieille ». Un accord est passé entre le prieur et les religieuses : celles-ci s'engagent à acquérir le « casal et coins de maisons adjacentes », à rebâtir à leurs frais la chapelle qui restera sous le titre et l'invocation de saint Nicolas dont la figure sera peinte au retable du maître-autel, associée à celle de sainte Ursule. Le prieur facilitera l'entreprise des Ursulines en leur transférant la directe des divers bâtiments qu'elles projettent d'acheter relevant du prieuré.
Un procès s'ouvre entre le monastère de Martigues et celui d'Apt au terme duquel, le 26 avril 1642, au cours d'une assemblée capitulaire, les quatre religieuses venues fonder ce dernier déclarent leur intention de ne pas retourner dans celui de Martigues mais de demeurer au sein du nouvel établissement auquel leurs dots doivent être transférées.
Entre 1640 et 1650, les Ursulines constituent leur propriété foncière autour de la chapelle, achetant peu à peu les maisons et jardins voisins et les aménageant conformément à leurs besoins.
Dans la première partie du siècle suivant le monastère acquiert des biens ruraux sur le territoire d'Apt dont une grande bastide avec ses terres, vignes, fontaine et réservoir au quartier de Saint Michel en 1740.
Suite au décret de suppression de l'abbaye des religieuses augustines de Sainte-Catherine d'Apt, pris le 15 juillet 1748 par l'évêque et confirmé par lettres patentes du roi de France au mois de septembre suivant, une partie des biens de l'abbaye fut unie à ceux du couvent de la Visitation, une autre à ceux des Ursulines d'Apt par transaction du 23 septembre 1749.
Le 30 janvier 1791, les vingt religieuses professes, les six converses et tourière déclarent aux représentants du district vouloir « vivre et mourir dans leur état ».
Les propriétés foncières, le mobilier domestique et une partie de celui de l'église sont vendus au cours des années 1791 et 1792. Le 8 pluviôse an II (27 janvier 1794), Xavier Devaux, agissant en son nom propre et en celui des citoyens Jacques Anezin, François Jaumard, Pierre-Joseph Barrielle, architecte, Jean-Joseph Berthe et Joseph Guérin achète aux enchères le monastère des Ursulines au prix de 32.500 livres. Il est « convenu qu'il n'est pas compris dans la présente adjudication, les autels, les tableaux, le pavé en marbre du sanctuaire, les escaliers en marbre du maître-autel ni aucune boiserie quelconque ; non plus que les grillages en fer et autres ferrailles, la sainte table et finalement tous les ornements documents et autres objets servant à l'exercice du culte ».
Le percement de la rue Sainte-Ursule, dite ensuite rue neuve, aboutissant sur le quai du Calavon, cause en 1835 la démolition de la majeure partie des bâtiments du couvent.
Informations sur l'acquisition :
Historique de conservation :
Historique de la conservation
Le fonds d'archives est entièrement perdu.
Ressources complémentaires :
Références bibliographiques :
Bibliographie
Sarre (Alain), Vivre sa soumission. L'exemple des ursulines provençales et comtadines (1592-1792). Paris, 1997.