Document d'archives : Fonds Jules Molle (1868-1931), médecin militaire au régiment de marche des tirailleurs marocains. - Artisanat de tranchée :...

Titre :

Fonds Jules Molle (1868-1931), médecin militaire au régiment de marche des tirailleurs marocains. - Artisanat de tranchée : briquet sculpté et gravé.

Contenu :

Briquet représentant une caricature du Kronprinz, fils de l'empereur Guillaume II, sur ses deux faces. D'un côté, inscription "Mon rêve, Paris" [vue n° 2], de l'autre "L'eau de la Marne est amère - Verdun" [vue n° 1].

Cote :

44 PRI 3

Inventaire d'archives :

Archives numérisées de complément

Informations sur le producteur :

Molle, Jules (1868-1931)
Jules Molle, dit le docteur Molle, homme politique français, député et maire d'Oran (Algérie), est né le 16 février 1868 à Aubenas (Ardèche) et mort le 8 janvier 1931 à Paris.
Après des études de médecine, Jules Molle devient conseiller municipal, puis maire d'Aubenas. Il habite ensuite à Oran, où il se marie. Médecin, chef de service au régiment de marche des tirailleurs marocains lors de la Guerre 1914-1918, il participe à la bataille de Verdun en 1916.
Dans les années 1920, c'est l'application du décret Crémieux (qui a été promulgué à Tours le 24 octobre 1870 et qui donne la citoyenneté française à 37 000 juifs d'Algérie) qui porte ce médecin vers l'antisémitisme ; il est considéré par ses partisans comme le rénovateur de l'antisémitisme algérien de l'entre-deux-guerres. Pour expliquer son comportement antisémite, Jules Molle affirme qu'il n'admet pas la discrimination entre juifs et musulmans d'Algérie qui gardent quant à eux leur statut d'indigènes ; toutefois, son antisémitisme est bien plus profond que cette déclaration ne le laisse supposer. Ne pardonnant pas aux juifs d'avoir voté contre lui aux élections de 1920, il fonde une "Ligue latine", puis une "Union latine" qui militent pour l'union des "latins" (Français, Espagnols, Italien, Maltais) d'Algérie contre les juifs. Avec ces mouvements, il parvient à obtenir le boycott des commerçants juifs. Aux élections municipales de mai 1925, il est élu avec 2 000 voix de majorité, et devient maire d'Oran. Sa campagne a été soutenue par le journal antisémite Le Petit Oranais, qu'il dirige. En 1928, il est élu député d'Algérie.
Les "Unions Latines" du docteur Molle connaissent un essor considérable de 1926 à 1932 et durant cette période, elles dominent la vie politique de l'Oranie. Après sa mort, Oran élira encore des députés « anti-juifs » durant les années 1930, notamment, l'abbé Gabriel Lambert. Avec Jacques Ploncard, Henry Coston, et Armand Bernardini, Jules Molle fonde le Parti national populaire en 1930.
Après la mort de Jules Molle à Paris lors d'une session de l'Assemblée Nationale en 1931, un recueil posthume de ses articles est regroupé dans un ouvrage qui est publié en 1933 par Paul Menudier sous le titre Le Néo-antisémitisme.

Informations sur l'acquisition :

Fonds numérisé dans le cadre de la Grande collecte Europeana 1914-1918.

Description physique :

Document numérisé consultable en ligne. Numérisé par les Archives départementales en 2014 sur un Phase One A/S P45+. Couleur. 2 vues.

Ressources complémentaires :

L'original appartient à M. Jean-Luc Temple.

Archives départementales de l'Hérault

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