C’est à un pieux bourgeois de Mirecourt, Nicolas Hauvart ou Fauvart, que le couvent de cordeliers de Mirecourt doit sa fondation, à laquelle le duc de Lorraine René I participa par ses libéralités et que le pape Nicolas V confirma en 1447. Le couvent, dont l’église était dédiée à Notre-Dame, conservait une statue de Notre-Dame-de-Sainte-Espérance, très vénérée des Mirecurtiens. Nous savons fort peu de choses sur ce monastère. Établi primitivement dans la ville basse près du moulin de l’ancien hôpital, il fut reconstruit sur la grande rue, près des halles, au XVIIe siècle. Il faisait partie depuis 1773 tout au moins de la province de Lorraine . À la Révolution, le couvent comprenait vingt-cinq religieux qui, lors de l’application des lois relatives à la Constitution civile du clergé en février 1791, demandèrent à rentrer dans le monde. Le mobilier du couvent fut vendu le 5 mai 1791 et les boiseries de l’église, avec les statues, la chaire et les confessionnaux, le 17 septembre 1792 . Quant aux immeubles, qui étaient estimés à 22500 livres en fructidor an III , ils servirent d’abord de casernes, puis abritèrent le district, devinrent un magasin d’habillement militaire et logèrent la bibliothèque. Ils furent finalement vendus le 15 prairial an IV pour 20380 livres , puis rétrocédés par les acquéreurs à la ville de Mirecourt en l’an V. Ils s’écroulèrent en partie l’année suivante et furent abattus pour ouvrir une rue . Des archives du couvent ne nous sont parvenus que quelques titres de fondations et de rentes du XVIIe et du XVIIIe siècle. Nous ne possédons pas d’inventaire de l’époque révolutionnaire.