L’enquêtrice pose des questions sur les premières tétées après l’accouchement. L’informatrice raconte qu’elle a donné le sein une heure environ après la naissance de ses cinq enfants. Elle raconte qu'elle a attendu que l’enfant pleure avant de donner le sein. Elle relate les souvenirs des premiers allaitements en précisant qu’elle n’a jamais ressenti de douleurs. Elle explique qu’elle a allaité ses enfants jusqu’à 18 mois. L’informatrice raconte qu’elle a eu cinq accouchements par voies naturelles puis elle décrit le moment où son enfant a été posé sur son ventre avant sa première toilette. L’enquêtrice lui demande ensuite de décrire le colostrum, son goût et ses propriétés. Pour la mère, le premier lait donne beaucoup de force à l’enfant. Elle explique que la couleur du colostrum n'est pas la même que le lait maternel et qu’il sort en petite quantité. Elle précise qu’elle n’a reçu aucun conseil de la part des agents de santé concernant le colostrum et ne connaît pas de pratiques particulières. Le co-allaitement est évoqué. L’informatrice précise qu’elle n’y a jamais eu recours. Sur la question des liens de parenté renforcés par l’allaitement, l’informatrice explique qu’il renforce parfois le lien avec la mère mais que cela n’a aucune incidence sur les liens fraternels. L’enquêtrice demande si elle a suivi des soins particuliers pour protéger sa poitrine ou pour faciliter l’allaitement. L’informatrice raconte qu’elle se lavait les seins avant chaque tétée et qu’elle portait un soutien-gorge entre les tétées. L’impact de la grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement sur l’apparence et la beauté de la mère sont évoqués. L’informatrice explique la méthode qu’elle utilise pour favoriser sa montée de lait, en se lavant la poitrine avec de l’eau chaude et en la massant avec du beurre de karité. Le déroulement de l’accouchement pour le dernier enfant de l’informatrice est évoqué. L’informatrice explique que le placenta de l’enfant a été pris en charge par son mari qui est allé l’enterrer au domicile familial. Pour les soins donnés au nombril du nouveau-né, l’informatrice explique qu’elle met seulement du beurre de karité. L’informatrice préconise de laver le nouveau-né avec de l’eau chaude et de le masser avec du beurre de karité. De son point de vue, il faut éviter les rapports sexuels durant la grossesse et l’allaitement. Les causes de la mortalité infantile sont évoquées, mais l’informatrice ne peut pas répondre à la question. L’informatrice et l’enquêtrice échangent sur la question en langue moré avant de continuer la conversation en français. À la fin de l’enquête, l’enquêtrice demande le point de vue de l’informatrice concernant les éleveurs qui ont, semble-t-il, plus de considération pour leurs animaux que pour leurs enfants. L’enquêtrice lui demande également ce qu'elle pense du don de lait animal à un enfant. L’informatrice lui répond qu’elle connaît des éleveurs qui donnent du lait animal à leurs enfants à partir de huit mois mais elle est contre le fait de donner du lait animal à un enfant qui n'est pas encore sevré, car le lait maternel est irremplaçable.