Document d'archives : Cadix ; de Jacques Mirasol, consul de France à Cadix, à Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire d'Etat de la...

Titre :

Cadix ; de Jacques Mirasol, consul de France à Cadix, à Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire d'Etat de la Marine. – [ ] – Accuse réception de la lettre du ministre du 5 décembre 1703 ; à la suite de la réponse du ministre du 16 novembre, le consul a décidé de pousuivre l'achat de vivres, en voyant le passage de flottes ennemies ; arrivée le 10 janvier de trois frégates de Saint-Malo, venues en dix jours de Morlaix, chargées de ballots ; les capitaines ont raconté les ravages causés dans les ports d'Angleterre et de Hollande par la tempête, dix-huit vaisseaux de guerre et de sept à huit cents navires de transport en marchandises ont été détruits, près de trente mille hommes ont été noyés, et le lendemain de leur arrivée, un exprès de Madrid a apporté des nouvelles encores plus graves, « ce qui a rempli la ville de joie », Mirasol y voit « la puissance de Dieu » ; revue, le 11 janvier, d'une espèce de milice, garnison ordinaire de Cadix appelée , les bourgeois en sont les capitaines et leurs domestiques les soldats, « remplissant leurs compagnies de fantômes, en sorte que de huit cents hommes que le roi d'Espagne payait, il ne s'en trouvèrent point cent de mise, tout le reste au nombre de trois cents, entre portefaix, vendeurs d'eau, etc. furent rejetés » ; prise au cap Spartel d'une tartane française ayant chargé des raisins à Malaga pour Salé, par un vaisseau flessingais (40 canons et 220 hommes), la plupart italiens, son capitaine Jean Laugier, de Martigues, a été envoyé en Hollande et l'équipage qui avait été relâché au Faro en est revenu à Cadix, la veille ; selon un courrier du Conseil des Indes de Madrid au Consulat de Séville, départ des galions prévu pour mars, mais Mirasol en doute à cause des Anglais et des Hollandais, il pense qu'il faut répartir l'argent de la flotte avant toute chose et rappelle la députation du commerce français à Séville ; le 12 janvier au soir, arrivée d'un régiment majorquin et d'un autre de Ceuta, appelé de la Costa, pour aller faire la guerre au Portugal ; arrivée d'un ordre de Madrid afin de justifier le coulage de vaisseaux pour défendre l'entrée du , et le consul rappelle que, lors de la dernière attaque ennemie, c'était don Alberto Izasi, « honnête homme et de mes amis » qui en fut chargé ; début des travaux pour construire un quai, sur ordre du gouverneur et de l' , et satisfaction générale, « il est comme honteux qu'une ville d'aussi grand commerce soit obligée de le faire à si grands frais et tant de péril de voir tomber à tout moment les marchandises à la mer », et la contribution des marchands semble impérative pour la bonne fin de cet ouvrage ; salutations. Mauvais papier del Presidio puntal alcalde mayor

Cote :

Fol. 12-14

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