Document d'archives : 1739-1744

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Plaintes portées à l'intendant contre les étrangers qui font dépaître leur bétail ou coupent des bois sur le territoire de la commune. Requête adressée par les consuls aux commissaires du Roi en autorisation d'emprunter 300 livres sur les revenus de la communauté pour les appliquer au service de l'Hôpital, dont le revenu n'est que de 193 livres 16 sous, somme insuffisante pour secourir le grand nombre des malades, presque tous ouvriers des salins, lesquels ouvriers, « au nombre de 500 à 600 hommes, n'auraient pas le courage de revenir, s'ils n'espéraient d'être soulagés dans leurs besoins ». Prière à l'évêque de Nîmes de transférer le service divin dans l'église des PP. Cordeliers comme étant la plus vaste. Plantation de bornes et délimitation des forêts appartenant à la communauté. Le service divin est transféré à l'église des pénitents Blancs. Les consuls font faire, au prix de 20 livres, par le sieur Garlet, orfèvre de Montpellier, 2 croix d'argent avec leurs chaînes, pour être données au prix « à la jeunesse qui étudie chez les PP. Cordeliers ». Ordonnance du sieur de Bâville, déclarant que la communauté, au lieu du droit de subvention, préleva, pendant 2 ans, 5 sous par quintal de poisson frais ou salé ; 2 sous par quintal de farine ; 6 livres par muid de vin ; 40 sous par muid de piquette, etc. Mémoire relatif au dessèchement des marais, dans lequel il est dit que, outre l'avantage du canal de navigation, ladite communauté gagnera « la sérénité de l'air et la délivrance des moucherons, que l'ouverture du grau du Roi commence déjà à nous faire sentir, depuis lequel temps les maladies sont moins fréquentes, l'air plus pur et les terres mieux cultivées ». Vote de 800 livres pour célébrer l'arrivée du duc de Richelieu à Aiguesmortes (20 mars 1739). Solde de ces dépenses montant à 973 livres 9 sous. Après avoir consenti au dessèchement des marais, le 1er mars, puis retiré ce consentement le 3 avril, le conseil reconnaissant en examinant la carte des dessèchements, que les travaux mettraient en grand danger les salins de Peccais, que la vase de l'étang de l'Abbé « empoisonnerait tous les habitants, annule ses précédentes délibérations » (1er juin 1739). Dans le bail de la ferme de la boucherie, il est stipulé qu'il ne sera permis de tuer que du bœuf de montagne et non du bœuf de plaine. Réduction du prix de la ferme de la glacière, sur l'observation faite par le fermier que ladite glacière, ayant été ouverte lors du passage du duc de Richelieu, n'est pas pleine. Le sieur Larnac, maître écrivain, est nommé régent des écoles. Les chansons d'Alais, vu le peu de revenu de la mense d'Aiguesmortes, demandent la suppression de la seconderie de la paroisse et celle de la prédication de l'Avent. Le sieur Bellefleur, de Montpellier, propose de faire, pour 400 livres, une nouvelle horloge pour la communauté. Le conseil décide de faire enchaîner et garder, dans une maison particulière, le nommé Bouniol, fou furieux d'une force extraordinaire, qui, enfermé dans la tour des chiens, s'en est échappé, en jetant à bas les portes au moyen d'une pierre que 3 hommes ordinaires ne pourraient pas remuer. Le sieur Massebiau est chargé de faire le devis d'une nouvelle horloge. Demande de secours faite à l'intendant, pour les habitants d'Aiguesmortes, réduits à la dernière misère, occasionnée par le manque de travail résultant des grandes pluies (1740). Les consuls passent bail avec le sieur Cornu, horloger de Montpellier, qui, pour 250 livres, se charge de faire une nouvelle horloge. Dais pour les processions, fourni par le sieur Rey, au prix de 503 livres 15 sous 6 deniers. Mémoire en forme de réponse aux questions de l'intendant de Languedoc, sur les marais, présenté par les consuls et dans lequel il est dit : que les marais sont très-utiles à la communauté, pour la chasse, la pêche, le bois de tamaris, dont le cent de fagots se vend 6 livres et pour l'élevage du bétail, qui aime beaucoup les roseaux un peu salés, etc. Bail passé avec le sieur Poutingon, fondeur de Montpellier, qui, pour le prix de 330 livres, se charge de descendre la grosse cloche qui s'est rompue, de la refondre et remettre en place. Agrandissement du local des archives. Refus d'augmenter la rétribution des chirurgiens. Un des fusils prêtés par le commandant de la garnison, pour armer les bourgeois à l'occasion de la venue du duc de Richelieu, est remboursé au prix de 10 livres. Vérification de la cloche refondue, par le sieur Poutingon et qui se trouve peser 775 livres. Augmentation de 20 livres accordées aux chirurgiens. Adjudication passée en faveur du sieur Malbois et au prix de 7,300 livres, des réparations à faire à l'église paroissiale, y compris la construction d'une tour pour y placer l'horloge (1741). Achat, au prix de 400 livres, de la maison du sieur Pallias, pour agrandir les archives et faire une prison au-dessous. Réparations à faire à la glacière de pierre, où est enfermé Grégoire Bouniol, qui est dans la démence. Le conseil accorde une indemnité de 350 livres au lieu de 900 que les pénitents Blancs réclamaient, pour dégradations faites dans leur église à l'époque où elle tenait lieu de paroisse (1742). Aumône de 12 salmées de blé, faite par la ville, à la maison de la Miséricorde, afin que lesdites dames puissent distribuer des secours « aux veuves et aux orphelins, d'une soixantaine de matelas fournis par le service des vaisseaux du Roi qui sont actuellement en campagne ; car on ne prend habituellement, pour ces levées, que des gens mariés, dont la personne est plus assurée et desquels on appréhende moins la désertion ». Règlement du compte des dépenses faites pour fourniture à l'armée du Roi et s'élevant à 589 livres 8 sous 9 deniers (1744). D'après le rapport du sieur Bédarrides, « il a régné icy, l'été dernier, une grande quantité de fièvres telle que l'on ne compte pas 10 habitants qui s'en soient préservés ; ce fléau en a emporté un grand nombre et fait principalement ses ravages sur la jeunesse » ; au mois de février 1744, la ville fut affligée d'une espèce de pleurésie très différente des autres, et qui tuait presque tous ceux qui en étaient atteints, 4 ou 5 personnes par jour, quelquefois plus, « si bien qu'aujourd'hui (27 mars) il ne doit pas rester plus de 1,500 personnes d'environ 2,000 qu'il y avait lors du dernier recensement de 1734 ». Sur la proposition dudit conseil, le sieur Gauthier est envoyé à Montpellier pour y choisit 2 médecins. Envoi de 300 livres fait par le chapitre d'Alais pour être employées à secourir les malades. Requête en décharge de capitation, adressée à l'intendant par les consuls d'Aiguesmortes, à cause de la maladie qui, de février à mai, a emporté 402 personnes et fait fuir quantité de capitables. L'intendant n'ayant pu accorder qu'une décharge de 600 livres, le conseil décide d'adresser une supplique au Roi. Vote d'une somme de 45 livres à l'occasion de la prise du comté de Nice. A la nouvelle de la convalescence du Roi (Louis XV), le conseil décide qu'on fera des illuminations et des joutes, « qui est le seul jeu public et la réjouissance la plus belle et la plus convenable qu'on puisse faire dans ce pays-ci ». Nomination du sieur Coconas aîné, en qualité de porte-drapeau de la jeunesse aux joutes, et du sieur Trouche, pour aider les commissaires à ranger la troupe des jouteurs et des rameurs (1744).

Cote :

E dépôt 1/32

Informations sur l'acquisition :

Historique de conservation :
Historique de la conservation
BB 23

Description physique :

Description physique: In-quarto, 518 feuillets, papier.
Registre
Registre: Oui

Ressources complémentaires :

Personnes ou Institutions :

commune d'Aigues-Mortes

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