L'informateur, habitant du quartier Trébon, a été inondé le jeudi 4 décembre 2003. Il a compris qu'une inondation se préparait car les écoles avaient prévu de fermer le lendemain et il commençait à entendre des rumeurs sur l'inondation dès le matin. Etant conseiller municipal à la mairie d'Arles, il s'est renseigné auprès de ses collègues. Il a remarqué que ceux-ci ne voulaient pas s'attarder sur ce problème, certainement pour qu'il n'y ait pas de panique. L'informateur est allé voir l'arrivée de l'eau en différents points de la ville, tandis que son épouse est partie avec les enfants. Voyant l'eau monter rapidement, l'informateur est rentré chez lui pour prévenir ses voisins et mettre l'abri ses affaires du rez-de-chaussée. Lorsqu'un maximum d'objets ont été en lieu sûr, il est reparti à la mairie pour connaître l'évolution de la situation et pour mettre sa voiture à l'abri. Ayant subi l'inondation à la pluie du 22 septembre 2003, il avait failli y perdre sa voiture. Il est ensuite rentré chez lui, suivant le conseil de ses collègues à la mairie, et il a rangé tout ce qu'il a pu pendant toute la soirée : les albums photos, les livres, ou encore des dossiers. Il avait un chien, qu'il avait installé à l'étage, et une chatte qui s'était enfuie dehors. L'informateur s'est également installé à l'étage pour la nuit. Le téléphone a été coupé très rapidement mais c'est lui qui a coupé volontairement l'électricité, par mesure de sécurité. Le lendemain, l'informateur est sorti pour récupérer sa chatte coincée dans un arbre et pour voir comment se portaient ses voisins qui étaient restés. Dehors, l'eau lui arrivait à la hauteur des aisselles. Le niveau maximum d'eau dans sa maison a atteint 1m10, et dans la rue il y avait 1m50. Il a demandé à des pompiers qui étaient là de l'évacuer avec son chien, car chez lui plus rien ne fonctionnait. Il a ensuite été hébergé par des amis à Gimeaux jusqu'à la fin du mois de décembre, puis une amie partie en vacances lui a prêté son appartement au centre ville d'Arles. Il est revenu chez lui en barque quelques jours plus tard pour récupérer sa chatte, puis il est revenu plusieurs fois. L'informateur n'a pu commencer à nettoyer sa maison qu'une dizaine de jours plus tard. Pour la faire sécher, il a laissé toutes les fenêtres ouvertes. Les sinistres ont ensuite été classés en trois types, selon la gravité des dégâts subis et le type de logement. L'informateur vit dans ce quartier depuis 1996 et dans cette maison depuis 2000. Il ne savait pas qu'il se situait dans une zone pouvant être inondée. Ce qu'il a perdu de plus cher dans cette inondation a été ses dessins et ses archives de travail qui étaient dans son atelier et qui ont pris l'eau. Pour lui, la défaillance technique et la défaillance humaine sont liées et on ne peut pas définir exactement la cause de cette inondation ni ses responsables. L'informateur n'est pas spécialement attaché au Rhône. Il le trouve trop artificiel. Le seul endroit où il aimait s'y promener était sur la route de Salin-de-Giraud.

Lors de la rétroconversion de la plateforme Ganoub vers Calames, les mots descripteurs issus du thésaurus de la phonothèque du Secteur Archives de la recherche de la MMSH ainsi que les lieux, personnes et périodes cités ont été rassemblés ci-dessous. Pour cette notice, il s'agit de :

- mots descripteurs : toponymie, entraide, délimitation du territoire, infrastructure urbaine, inondation, orage, ménage, pluie, relation homme-animal, solidarité, pompier, album photos, sécurité civile, zone inondable, crue, acceptabilité du risque ;

- lieux cités : Montpellier, Salin-de-Giraud, Gimeaux-Saliers, Camargue, Rhône (fleuve), Vallée des Baux, Tarascon, Saint-Chamas, canal du Vigueirat, Raphèle-les-Arles, quartier-Trébon à Arles, avenue-de-Stalingrad à Arles, lieu-dit Les-Ségonnaux à Arles, pont-de-Truchet à Arles, rue-Ernest-Reyer à Arles, Musée Réattu, quartier La-Roquette à Arles ;

- noms cités : SNCF ;

- périodes citées : années 1940, Noël, 2002, jeudi 4 décembre 2003, 22 septembre 2003, 1951, 1993, 1994, 2001, 1996, 2000.