En effet, les églises et les presbytères non aliénés par la Révolution et rendus pour le service du culte dans les cures et succursales rétablies par le Concordat appartiennent aux communes. Quant aux églises et aux presbytères, demeurés sans emploi après la réorganisation ecclésiastique, le décret du 30 mai 1806 attribue leur propriété aux fabriques. La sous-série 4 V se réduit aux dossiers de secours sollicités auprès de la direction des cultes. Pour suppléer au défaut des ressources fabriciennes, les acquisitions et les travaux de constructions ou de réparations des églises et des presbytères doivent être prises en charge par les communes. Mais souvent le financement se révèle insuffisant et les travaux entrepris excèdent les ressources locales. Les fabriques et les communes peuvent alors solliciter l'aide de l'État.

Dans son souci d'améliorer l'équipement cultuel, l'État lance de grandes enquêtes. En 1845, le ministre des Cultes prescrit la formation d'une statistique générale sur les églises paroissiales et les presbytères. Pour chaque paroisse, un état mentionne la nature des travaux à exécuter, le montant de la dépense qui en résulterait ainsi que "l'intérêt sous le rapport de l'art". L'enquête révèle qu'un grand nombre d'édifices ont besoin de réparations ; plusieurs menacent ruine et doivent être reconstruits. Toutefois, les demandes d'agrandissement des églises sont contestées par le préfet. Il préconise cependant le triplement de l'allocation pour réaliser les améliorations réclamées afin de soulager les communes qui ont supporté des impositions extraordinaires pour la construction des maisons d'écoles et l'ouverture de voies vicinales exigées par les lois de 1833 et 1836.