Née Markovna à Smorgon (Сморгонь) en Russie, Ida Mett, syndicaliste révolutionnaire, docteur en médecine (interdite d'exercice officiel en France), écrivaine, compagne de Nicolas Lazarevitch.

D'abord étudiante en médecine à Kharkov (Ukraine), puis à Moscou, fréquente les milieux anarchistes. À quelques semaines de l'obtention de son diplôme, est arrêtée par les bolchéviques. Ayant réussi à gagner Paris (novembre 1925), s'inscrit à la Faculté des Lettres. Membre des groupes anarchistes polonais et russe de Paris où elle rencontre son mari, Nicolas Lazarevitch. Expulsée de France avec lui en 1928, l'accompagne dans ses différents lieux de résidence, tout en continuant à militer dans les milieux libertaires : à Liège où elle reprend ses études de médecine, puis en Espagne.

À partir de 1936, collabore en France à La Révolution prolétarienne, au Libertaire. Le 8 juin 1940, est arrêtée avec son fils Marc et internée au camp de Rieucros (Lozère) jusqu'en avril 1941. Rejoint ensuite N. Lazarevitch en zone libre jusqu'en 1946, date à laquelle la famille regagne Paris. Travaille comme médecin dans un préventorium d'enfants juifs à Brunoy (1948-1951), puis comme traductrice technique pour l'industrie chimique. Publie de nombreux textes dont la brochure La Commune de Cronstadt, crépuscule sanglant des soviets (1938), Souvenirs sur Nestor Makhno (1983), ainsi que des articles pour la revue Est et Ouest (ex-B.E.I.P.I. ou Bulletin de l'association d'études et d'informations politiques internationales). Ses archives ont été déposées par Marc Lazarevitch à l'InstitutInternational d’Histoire sociale (IIHS) d’Amsterdam. Décède à Paris.