Cadix ; de Jacques Mirasol, consul de France à Cadix, à Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire d'Etat de la Marine. – Départ le matin même de Daire avec ses trois vaisseaux, les marchands souhaiteraient le voir passer à Toulon avec sa cargaison de plus d'un million de piastres en argent, de cochenille et d'indigo ; opposition du consul de Gênes à la vente de la cargaison du capitaine Lanfranco à cause du manque à gagner prévisible d'un tiers de sa valeur, « attendu que les marchands ne voudront point employer leur argent (qu'ils peuvent mettre facilement à couvert) en des marchandises de gros volume », et Mirasol a conseillé de conduire le navire à Toulon, avec une escorte ; pas d'espoir de voir le gouverneur terminer cette affaire sans ordre du Conseil ; on a accroché des fanaux aux fenêtres et balcons, sur l'ordre de l' , qui a été le premier à en mettre, il a une conduite très bizarre, « bonhomme au reste et zélé au service de son Roi », mais le consul regrette le départ de son prédécesseur, don Rodrigo Caballero « qui a été très mal récompensé », ce dernier est pour Madrid et Mirasol l'a recommandé à Daubenton de Villebois ; les marchands de Port-Sainte-Marie ont transporté leurs effets dans l'intérieur du pays et ce sera sans doute même chose à Cadix en cas de retard des secours promis, « je crois qu'on ne considère point l'importance de cette place, l'Estrémadure entière est rien en sa comparaison » ; information par Ducasse de l'état de la flotte et des galions ; fête de Saint-Philippe, illuminations et festivités, popularité du roi d'Espagne, sauf après des Catalans, « ces gens-là n'ont jamais été bons Espagnols, ni bons Français, ils ont eu toujours l'esprit républicain » ; salutations. alcalde mayor

Fol. 330-331v

Correspondance des consuls de France à Cadix (1re partie)