Document d'archives : 1599-1604

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Nomination du sieur Julius Paccius, de Genève, comme régent du collège ès-arts de Nîmes. Les consuls se font faire un banc « pour eux estre assys au temple de la religion refformée. » Visite faite par lesdits consuls à la tour nouvellement construite au collège ; Traité passé entre ledit Paccius et les consuls au sujet du collège ès arts. Réparations faites à la « vizette » et tour dudit collège. Le sénéchal de la bazoche ayant fait venir des violons pour « assister à leur revue qu'ils ont à faire parla ville, » les consuls en réfèrent aux magistrats, auxquels ils laissent à décider si cette fête, « accoustumée de toute ancienneté, » doit avoir lieu. Payement de 1,000 livres dues au sieur Paccius ; La place de la Salamandre est repavée.Ordre donné par le Roi d'abattre les fortifications du château de la Motte (1599). Traité passé entre les consuls de Nîmes et un certain Gabriel Sauveur, fontainier (20 novembre 1599), qui, pour 5,000 écus, s'engage à fournir à la ville des eaux continuelles et si abondantes qu'elles suffiraient pendant toute l'année pour faire tourner plusieurs moulins. Création de nouveaux consuls. Règlement particulier auquel seront, à l'avenir, tenus d'obéir les teinturiers établis sur le canal de Lagau. Sur certains bruits « qu'aucuns catholiques perturbateurs du repos public se sont assemblés et ont nommé un chef,… en oultre que ceux du clergé ont faict quelque imposition… que le jésuite Couton (Coton) a esté l'instrument desdites menées, » etc., les consuls prennent de nouvelles précautions pour la garde de la ville. Le sénéchal ayant menacé de poursuivre les inventeurs de ces fausses nouvelles, les consuls en rejettent la faute sur le public, et déclarent ne vouloir pas en prendre la responsabilité. Avances d'argent faites au sieur Gabriel Sauveur, fontainier. Le sieur Paccius, régent du collège, cesse de donner des leçons, et menace de se retirer, à cause de l'inexécution du traité passé avec lui ; les consuls lui envoient une députation pour traiter de nouveau. Allocation de 200 écus au sieur Samuel, fontainier, qui veut « approfondir de 6 pans le canal de la fontaine, ». Permission donnée aux cordiers et toiliers d'étendre leurs toiles et leurs cordes dans les fossés de la ville. Payement de 25 écus fait au sieur Samuel Baradan, pour avoir, pendant trois mois, donné des leçons au collège ; Demande de 4,000 écus fait par le roi Henry III aux consuls de Nîmes « pour lui ayder; à subvenir aux dépens extraordinaires de son nouveau mariage avec la princesse Marye niepce au grand duc de Toscane et Florence » ; lesdits consuls envoient consulter ceux de Montpellier à ce sujet. Passage à Nîmes du duc de Ventadour, du comte de Saint-Paul et du cardinal de Joyeuse. Procès intenté par les officiers du présidial à la ville de Nîmes, qui avait acheté pour maître Paccius une charge de conseiller. Ledit Paccius ayant déclaré vouloir se retirer à Montpellier, les consuls nomment une commission pour tâcher de le retenir, et, en cas de refus, pour élire un nouveau recteur. Nouveau traité passé sur le refus dudit Paccius par les consuls avec le sieur d'Aubuz ; d'Orange, pour 600 livres par an et 10 écus, pour les frais de son voyage et le transport de ses meubles. Les catholiques de Nîmes obtiennent des lettres du Roi et une ordonnance du maréchal de Montmorency qui les admettent au consulat de la ville. Résistance des religionnaires, 1er décembre 1600. Arrivée des commissaires royaux chargés d'assurer l'exécution de l'édit de Nantes à Montpellier, 5 décembre 1600. Publication dudit édit faite à Nîmes le 20 janvier 1601. Les consuls jurent l'observation de l'édit. Un sieur Traucat, jardinier, ayant obtenu la permission de faire des fouilles à la Tour-Magne pour y rechercher un trésor enfoui, les consuls décident que ledit Traucat devra fournir cautions suffisantes, et s'engagera à ne rien entreprendre qui puisse nuire à la solidité de l'édifice, 4 août 1601. Cahier de doléances présenté au connétable de Montmorency par les catholiques de Nîmes et d'Uzès, pour réclamer : 1° l'exercice du culte dans tous les lieux où il avait lieu auparavant et la remise, par les consuls, de maisons décentes là où les églises avaient été abattues ; 2e la restitution du clocher de la cathédrale de Nîmes occupé par les réformés sous prétexte de « guette ou sentinelle ; » 30 restitution des cimetières, et défense aux protestants d'enterrer leurs morts dans la cathédrale ; 4° observation des fêtes de l'église ; 5° répression des excès commis par lesdits protestants pour empêcher le payement des dîmes ; 6° admission des catholiques dans toutes les assemblées ; 7° abolition de toute espèce de garde à Nîmes, sauf le guet et la patrouille ; 8° renouvellement du serment d'observation de l'édit de Nantes. Le connétable ayant fait droit à ces demandes, les consuls (26 septembre 1601) approuvent ses décisions et le font remercier du zèle qu'il met à rétablir la concorde entre les habitants. Venue dudit maréchal à Nîmes. Il refuse les clefs de la ville, que lui offraient les consuls, et leur donne pour mot du guet : Henry, et pour celui de la nuit suivante : Bourbon. Ledit connétable ayant écrit de Beaucaire aux consuls de Nîmes pour leur notifier la naissance du dauphin (Louis XIII), ceux-ci font allumer deux feux de joie (3 octobre) et tirer le canon. Réparations faites à la tour de l'horloge pour y établir un guetteur. Le sieur Rolland Accariès, arquebusier, est chargé de réparer les mousquets appartenant à la ville. Guérite mise à la tour de l'horloge « pour le rabat des heures et descouverte des allants et venants et aussi pour se prandre garde au feu quy se pourait mètre aux maisons, » - Visite faite par les consuls à la Tour Magne pour s'assurer que les travaux du sieur Traucat ne la mettent pas en danger (ter avril 1602). La jeunesse de Nîmes ayant contrevenu à la défense faite par les consuls de tirer le papegay (5 mai 1602), ceux-ci en défèrent au lieutenant criminel. Nouvelles offres faites à maître Paccius pour qu'il veuille bien se charger du collège de la ville. Le chapitre ayant voulu faire mettre une croix sur le clocher, les consuls s'y opposent sous prétexte d'éviter des troubles (16 juin 1702). Lesdits consuls adressent une requête audit chapitre le 26 juin, pour qu'il leur soit permis de mettre de nouveau un guet dans ledit clocher. Le sieur d'Aubuz, principal du collège, ayant déclaré vouloir se retirer, une nouvelle députation est envoyée à Montpellier à maître Paccius pour l'engager à venir reprendre ses fonctions ; sur le refus du sieur d'Aubuz de continuer ses fonctions, les consuls nomment, comme principal du collège, le sieur Pierre Cheiron, docteur, auquel ils accordent 600 livres de traitement. Les consuls de Bagnols ayant donné avis que la peste vient de reparaître, les consuls de Nîmes font fermer les portes de la ville. Ordre est donné par les consuls que « aujourd'huy à quatre heures du soir (5 juillet 1603) tous habitants ayent à fermer botique et aller aux prières pour la convalescence du Roi. » Lettre du duc de Ventadour aux consuls, pour se plaindre de ce qu'ayant, à l'occasion des derniers troubles, demandé au chapitre leur clocher, pour y mettre un guet, ils ne le lui avaient pas rendu ensuite, ainsi qu'ils s'y étaient engagés. Le conseil décide qu'il sera satisfait au désir du duc. Nomination d'une commission pour pourvoir au maintien de l'ordre dans le collège (3 janvier 1605). Sur le rapport fait à l'assemblée que le bourreau « exécuteur de la haulte justice entreprend de son authorité de prendre leude ou droits sur tous fruits qu'on porte vandre et aussy sur le poisson et fromage », les consuls décident qu'à l'avenir on tiendra la main à ce que de semblables abus ne se renouvellent pas. Nomination des membres du bureau du collège. Démolition des casemates de la porte de la Bocarié.

Cote :

E dépôt 36/133

Informations sur l'acquisition :

Historique de conservation :
Historique de la conservation
LL15

Description physique :

Description physique:
Registre
Registre: Oui

Observations :

Commentaire
Grand in-folio, 475 feuillets, papier (incomplet)

Personnes ou Institutions :

commune de Nîmes

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