L’enquêtrice pose des questions sur les premières tétées des deux enfants de l’informatrice après la naissance. L’informatrice explique qu’elle a donné le sein pour la première fois entre deux et quatre heures après la naissance. Elle donne ensuite la durée de l’allaitement pour son premier enfant et les difficultés qu’elle a rencontrées (son enfant est tombé malade). Elle explique les raisons pour lesquelles l’enfant est posé sur le ventre de la mère après la naissance. L’informatrice expose son point de vue sur le colostrum. Elle pense qu’il n’est pas bon car trop léger contrairement au lait maternel. Elle raconte qu’elle a pris des remèdes tirés de la médecine traditionnelle préparés par une personne âgée pour favoriser la montée de lait maternel. Elle affirme avoir donné le colostrum à ses enfants car même si elle ne le trouve pas bon, elle explique que l’enfant doit téter le sein pour faire venir le lait maternel. Elle nomme en langue moré le colostrum : "pipi bisim" et elle pense qu’il y a un lien entre le méconium et le colostrum. La pratique du co-allaitement est évoquée, l’informatrice explique que les mères de sa génération n’y ont plus recours. Le renforcement du lien de parenté et le lien fraternel entre les enfants ayant tété le colostrum d’une même mère sont abordés, ainsi que et la lecture du comportement de l’enfant lors de l’allaitement. L’enquêtrice pose des questions sur les soins permettant d’entretenir les seins. L’informatrice explique que la mère doit être propre et porter des soutiens pour éviter que la poitrine ne tombe. L’informatrice donne son point de vue sur l’impact de l’accouchement et de l’allaitement sur la beauté et le physique d’une mère. Elle ne sait pas si on peut donner le colostrum à un enfant prématuré. L’informatrice énonce certains conseils pour favoriser la montée de lait : manger des soupes, avoir une bonne hygiène corporelle et se masser la poitrine avec de l’eau chaude. L’informatrice répond aux questions de l’enquêtrice concernant le déroulement de ses deux accouchements et son ressenti à la rupture de la poche des eaux. Le devenir du placenta est évoqué. L’informatrice raconte comment elle prend soin du nombril du nourrisson et décrit ce qui est bon pour l’enfant. A la fin de l’enquête, l’enquêtrice demande le point de vue de l’informatrice sur les sujets suivants : les rapports sexuels durant la grossesse et l’allaitement, les causes de la mortalité infantile, et le comportement des éleveurs qui s’occuperaient mieux de leur bétail que de leurs enfants et le don de lait d’origine animale.