Document d'archives : Une habitante de Clamensane décrit les habitations et présente les habitants du village

Contenu :

L’informatrice, résidente à Clamensane, explique l’évolution de son village d’origine ,de sa maison familiale, transformée au fil du temps selon les besoins. Elle présente ensuite la répartition des familles dans les différents espaces du village. Elle décrit une maison avec un cadran solaire et un pigeonnier. Elle évoque ensuite sa grand-mère, Félicine, qui venait de Vermeil dans les alentours de Clamensane, et qui avait reçu une dot en or en se mariant, à 16 ans. Sur le contrat de mariage, il était stipulé que son mari devait la laisser aller à l’école. La maison de sa grand-mère, dont il ne reste que des ruines au moment de l’entretien, s’appelait Les Roches. Elle fait ensuite la description de cette maison bourgeoise avec dépendances et granges. Elle déclare qu’un cimetière existait dans le creux de la colline proche, et qu’il s’agissait de celui des huguenots. Tout près, quelques murs en ruine sont les restes du château. L’informatrice se souvient qu’autour du village il y avait beaucoup plus de murailles détruites. Entre-temps les pierres ont été réutilisées. Elle décrit le château de la Basse Cour que son père avait acheté pour récupérer les tuiles et les différents matériaux, et donne des détails sur l’agencement et différentes pièces du château dont les murs de la cave avaient des carreaux vernissés rouge, vert et bleu. Elle fait également la description d’un pigeonnier. Elle explique que toutes les maisons possédaient un coin de jardin où étaient vidés les seaux hygiéniques, on y jetait ensuite les cendres de la cheminée. Certaines maisons se trouvaient au-dessus de caves souvent communes à plusieurs propriétaires. Elle parle aussi des andrones (rues en escalier) du village et de la présence de petits coins de terre au centre du village, appelés “orte”, qui servaient à jeter les déchets. Elle revient ensuite sur les maisons disparues, celle du garde champêtre, du tisserand, baptisé “tisserand des pauvres” car il fabriquait des tissus moins nobles. Il confectionnait surtout des draps et des chemises un peu grossières pour homme et femme à base de chanvre. Il est précisé que des anciens champs appelés chenevières désignaient des lieux de culture du chanvre. Elle décrit les différents commerces du village : l’épicerie faisait également office de café, et de pension de famille, où étaient reçus les ouvriers saisonniers, l’épicière élevait aussi des lapins. Elle décrit ensuite longuement d’autres lieux de Clamensane, et parle très longuement de certaines personnes du village comme par exemple d’une certaine Louise qui de retour du Maroc et veuve était revenue se marier avec son premier amour. Elle nomme également des festivités et lieux de rassemblement du village. La discussion porte ensuite sur les serpents. L'informatrice explique que l’huile de cade était utilisée pour les éloigner. Les vipères se logeaient souvent dans les bottes de foin. Les bêtes, brebis ou vaches piquées aux mamelles ne donnaient plus de lait.
Production et technique du son : voix d'homme ; parlé.

Cote :

MMSH-PH-4543

Informations sur l'acquisition :

Dépôt : Musée de Salagon, Danielle Musset 2013

Conditions d'accès :

Contrat de dépôt signé avec le Musée ethnologique de Salagon. Un contrat d’autorisation a été signé avec l'informateur.

Conditions d'utilisation :

Document en ligne (téléchargement interdit) et réutilisation sur autorisation.

Description physique :

Information matérielles :
1 fichier numérique, formatWAVE (44.1khz, 16 bits)
Qualité sonore de l'enregistrement : bon
Importance matérielle :
Durée : 1h 50

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

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