Document d'archives : Kmar Bendana, historienne à l’Institut Supérieur d’Histoire de la Tunisie contemporaine à l’Université de Manouba, raconte son...

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Kmar Bendana, historienne à l’Institut Supérieur d’Histoire de la Tunisie contemporaine à l’Université de Manouba, raconte son parcours comme spécialiste d’histoire et culture dans la Tunisie contemporaine

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Kmar Bendana est née dans la banlieue sud de Tunis, d’un père algérien et d’une mère tunisienne. Sa passion pour l’Histoire se traduit très tôt dans son enfance par un goût pour les histoires au pluriel. Issue d’une famille de 6 enfants, elle endosse le rôle de l’aînée, car c’est elle qui poursuivra les plus longues études. Lorsqu’elle rentre à l’école en 1956 elle connaît un système d’enseignement encore peu arabisé dans une école mixte, qui date d’avant la réforme de l’enseignement de 1958. Elle obtient son baccalauréat en 1968 et décide de poursuivre des études d’économie qui ne la passionnent pas. Elle est en revanche mordue de cinéma et rejoint le mouvement de cinéphilie française en Tunisie, dont elle devient animatrice, puis secrétaire générale. Au bout de 2 ans en faculté d’économie, elle décide d’étudier l’histoire, même si elle préfère suivre les cours de littérature en auditrice libre. A l’issue de sa licence, elle ressent le besoin de partir en France, où elle s’inscrit aux concours de l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) qu’elle ne réussit pas. Elle s’inscrit alors à l’Université Paris I pour une maîtrise d’histoire qui débouche sur une thèse sur les établissements pénitentiaires de l'armée française en Algérie, sous la direction de Maurice Agulhon. Elle confie son détachement face à ses études, et aux universitaires, qu’elle juge trop savants. Elle apprécie cependant d’assister aux séminaires de Maurice Agulhon et de Michel Foucault. Après avoir soutenu sa thèse, qu’elle juge bâclée, Kmar Bendana rentre à Tunis, et obtient en novembre 1982 un poste de chercheuse dans le cadre du « Programme national de recherche sur l'histoire du mouvement national ». Dans le cadre de ce projet, elle travaille sur une base de données sur l’histoire de la Tunisie colonisée et plus particulièrement sur l’organisation du thésaurus. Elle nous explique son déclic, en se plongeant dans les archives françaises sur l’histoire de son pays. Elle analyse sa manière de travailler à travers son caractère, et sa volonté de vouloir tout lire pour tout comprendre. Elle explique son entrée dans l’historiographie, à travers ses premiers articles d’histoire culturelle sur les parcours intellectuels de Tunisie. En partie grâce à elle, son centre de recherche est rattaché à l’Université de La Manouba : il devient l’Institut supérieur d'histoire de la Tunisie contemporaine (ISHTC). Par ailleurs, Kmar Bendana réussit à intégrer le comité de rédaction d’IBLA (Institut des belles-lettres arabes à Tunis) et devient chercheuse associée dans un l'institut français basé à Tunis, l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC). En 2001, elle obtient son habilitation à diriger des recherches, au prix d’un travail qu’elle qualifie de pénible, mais bénéfique. En janvier 2011, elle est bouleversée par la révolution qui se prépare et entame une chronique de la Tunisie contemporaine à travers son blog, où elle partage ses questionnements. Si elle avait l’opportunité de changer de métier, Kmar Bendana affirme, non sans humour, vouloir devenir documentariste de la vie scientifique en Tunisie.

Cote :

MMSH-PH-5200

Inventaire d'archives :

ANR Histinéraires

Description physique :

Importance matérielle :
Durée : 1 h 53 min

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

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