Les vice-légats d'Avignon avaient pour habitude de faire constituer par leur auditeur domestique, durant l'exercice de leur gouvernement, des portefeuilles ("carteggi") de leur correspondance diplomatique et personnelle. À leur départ d'Avignon, ils emmenaient généralement avec eux ces registres ou portefeuilles de correspondance et d'informations, qui se retrouvent, pour certains, dispersés dans divers fonds d'archives, à l'Archivio Segreto Vaticano, dans des services d'archives et bibliothèques, et dans des fonds privés ; plusieurs registres de ces papiers de fonction des vice-légats d'Avignon se retrouvent à l'Archivio Segreto Vaticano dans le fonds Segreteria di Stato-Legazione d'Avignone, mais ils sont mélangés avec les registres de la correspondance concernant Avignon reçue ou partie de Rome, c'est-à-dire celle du secrétariat du cardinal-légat d'Avignon, puis celle de la Secrétairerie d'État car le secrétaire d'État était préfet de la Congrégation d'Avignon ; d'autres sont conservés dans des fonds privés familiaux entrés à l'Archivio Segreto, comme les archives Salviati (qui concernent deux vice-légats d'Avignon). Si on ajoute à ceux-ci les registres tenus séparément par les archevêques d'Avignon lorsqu'ils exerçaient la vice-légation pro interim - conservés aux Archives de Vaucluse dans le fonds de l'archevêché d'Avignon - c'est une soixantaine de registres, cahiers et liasses de correspondance active et passive des vice-légats, augmentés parfois de recueils de mémoires et informations, de la fin du XVIe au XVIIIe siècle, qui a pu être identifiée.