Document d'archives : « Mon cher Henri, comme il fait beau pour le jour de ta fête ! ».
Contenu :
Un groupe de soldats morts dans un trou d'obus.
Epreuve d'artiste 1/3 signée par l'auteur.
« On s'approche d'eux doucement. Ils sont serrés les uns contre les autres ; chacun ébauche avec les bras ou les jambes, un geste pétrifié d'agonie différent. Il en est qui montrent des faces demi-moisies, la peau rouillée, jaune avec des points noirs [...] Autour de morts volettent des lettres qui, pendant qu'on les disposait par terre, se sont échappées de leurs poches ou de leurs cartouchières. Sur l'un de ces bouts de papier tout blancs, qui battent de l'aile à la bise, mais que la boue englue, je lis en me penchant un peu, une phrase : « Mon cher Henri, comme il fait beau le jour de ta fête ! ». L'homme est sur le ventre ; il a les reins fendus d'une hanche à l'autre par un profond sillon ; sa tête est à demie retournée ; on voit l'oeil creux et sur la tempe, la joue et le cou, une sorte de mousse verte a poussé. ».
Henri Barbusse, Le Feu, éditions Le Garnier-Flammarion, p.217.
Cote :
125FI/3
Inventaire d'archives :
125FI - Fonds Solange Guéry, Estampes originales illustrant Le Feu d'Henri Barbusse.
Conditions d'accès :
Solange Guéry - Archives départementales de la Seine-Saint-Denis.
Description physique :
1 estampe au format 50x65 cm sur papier torchon.