Document d'archives : Le Syndrome de Hoyerswerda - extraits

Contenu :

Documentaire (extrait) - voix off et sous-titres en français.
Fiche technique :
- Réalisation : Joy Banerjee, Mogniss H. Abdallah et Yonas Endrias.
- Images : Joy Banerjee, Suzanne Reumschussel.
- Son : Belkacem Lahbairi "Baba" et Claude Cardot.
- Entretiens : Mogniss H. Abdallah et Yonas Endrias.
- Script : Swaantje Himstedt.
- Commentaire : Joy Banerjee.
- Montage : Angela Melitopoulos.
- Assistants de production : Wahied Wahdatehagh, Marianne Bureau, Sami Ahmed Idriss.
- Archives : Agence IM'média IPF - BerlinMedien gegen Rassismus.
- Production : Agence IM'média – février 1996avec la collaboration d'IPF - Berlin.
- Post-production version allemande : Agence IM'média et Autofocus videowerkstatt -Berlin.
Hoyerswerda, ville minière proche de la frontière entre l'Allemagne et la Pologne. Du 17 au 22 septembre 1991, des centaines de jeunes allemands font le siège de bâtiments où ont été relogés des réfugiés et des travailleurs étrangers «invités» par l'ex-RDA. Ces derniers sont attaqués à coups de pierre et de bouteilles incendiaires, sous les applaudissements de la foule hurlant : «l'Allemagne aux Allemands!», «Etrangers dehors!". La police se montre impuissante face aux assauts répétés des skins et des néo-nazis. Les étrangers sont alors obligés de quitter la ville sous les huées. Depuis, Hoyerswerda est devenu un symbole du renouveau raciste dans l'Allemagne réunifiée. Et, plutôt que d'aider les travailleurs étrangers (Mozambique, Angola, Vietnam, Cuba), l'Etat résilie leurs anciens contrats, les poussant au retour forcé ou à la clandestinité.
Cependant, les violences se développent aussi à l'Ouest, entraînant la mort de familles turques à Möln ou à Sölingen. La peur s'installe dans les communautés immigrées, mais aussi parmi d'autres groupes sociaux. A Berlin, différents groupes noirs organisent les premières manifestations du genre en Allemagne pour exprimer leur émotion et leur colère. Les «mères contre le racisme et la violence» regroupent des familles de toutes nationalités. Une entraide concrète se met en place.
Dans le film Le Syndrome de Hoyerswerda, ces événements sont vus à travers le regard de Jona Iipeng, qui fait partie d'un groupe de 47 jeunes apprentis namibiens venus à Wittenberg en ex-RDA avant la réunification. Un jour de novembre 1990, lui et Lucas se font agresser dans leur foyer par une bande de jeunes allemands. Jona est jeté du quatrième étage : il sera grièvement blessé et subira plusieurs opérations en quatorze mois d'hôpital. Soutenu par le Forum politique des immigrés (IPF), il s'en sortira. Accueilli à Berlin, il cherche à comprendre ce qui se passe en Allemagne, du côté des néo-nazis et des "stinke-normale", les beaufs autochtones, mais il s'intéresse aussi aux activités des antifascistes turcs et allemands, et livre un avis critique sur l'antiracisme des bonnes consciences ou des médias.

Cote :

NUMAUD/0013/33

Conditions d'accès :

Document numérisé disponible en ligne dans l'Argonnaute.

Description physique :

Importance matérielle :
Durée : (00:11:06)

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