Dans cet entretien, Da Vigan Adomaï nous informe sur la pratique du vaudou (notamment le rapport au Loko) et sur la manière dont elle a évolué au fil des générations. En effet, avec la mondialisation et la technologie, le rapport au monde a changé. Il faut travailler davantage et le temps manque pour pratiquer le culte avec ferveur. Pour ne pas diminuer son engagement auprès des divinités, il a fallu s’adapter et condenser les rites et les cérémonies, avec également un impact sur la relation entretenue entre les pratiquants et le monde extérieur. Le témoin prend aussi le temps d’expliquer le phénomène de possession dans son couvent : les croyants peuvent être possédés par des ancêtres ou des divinités. Dans le cas des ancêtres, c’est une possession qui dure sur le long terme. Le possédé, enfant ou adulte, homme ou femme, est alors considéré comme ledit ancêtre. Cela survient souvent par lignage généalogique. Les deux entités, vivantes et décédées sont liées. Pour ce qui est des divinités, cela arrive généralement durant les cérémonies du culte. Selon la puissance de la divinité, elle peut posséder une à plusieurs personnes.