Document d'archives : PALOMO Patricio

Contenu :

Lieu de l'entretien : Seguret.
Interviewer : Rosa Olmos et Ricardo Parvex.

Cote :

NUMAUD/10/064

Informations sur le producteur :

[Biographie réalisé à partir du discours du témoin]
Patricio Bartolomé Palomo Fuentes est né 22 octobre 1946 dans le quartier de Yungay à Santiago. Il y vécu toute son enfance (Santiago, quartier industriel et populaire, aujourd’hui abandonné). Il a étudié à l’école Salvador Sanfuentes (une école publique expérimentale) où la majorité des professeurs étaient communistes. Son père était mécanicien à l’usine de SOCOMETAL. Ils étaient 6 enfants (5 garçons et une fille). Ils vivaient dans une « cité » (logement de 2 pièces sans salle de bain ni eau chaude). Par la suite (avant l’élection d’Allende) sa mère achètera une maison dans la zone nord de Santiago. Sa grand-mère paternelle était espagnole, communiste et chrétienne. Sa grand-mère est arrivée très jeune avec sa mère et ses sœurs (exil économique, avant Franco). Sa grand-mère maternelle était mapuche (Rayen Quitral ou proche de Rayen Quitral, la chanteuse d’opéra). Il a une tante « momia » (pinochetiste avant le coup d’état) à Rencaua (« Aurora-Gabriela »), travaillant à « La Casa de Cristal » (prostibule à Rancaua). Un de ses frères s’est suicidé en 1975 ou 1976 (alors que Patricio Palomo était en exil à Mexico). Son frère ainé, José Palomo, est un dessinateur reconnu (il signe « Palomo »), s’est exilé à Mexico juste après le coup d’état. Un autre de ses frères, Guillermo, soutenait Allende comme lui. Ils avaient fondé ensemble un petit groupe de musique ; Guillermo vit aujourd’hui au Chili. Au collège jusqu’à 12 ans puis il étudie dans un lycée industriel, la menuiserie. A partir de ses 23 ans, vers 1966-1967, il travaille à l’hôpital psychiatrique où il assure l’entretien des machines des ateliers (thérapie par l’artisanat) et participe aussi à l’animation de ceux-ci. Après un an et demi de travail à l’hôpital, il part (en 1968). En parallèle il commence alors à dessiner, par loisir. C’est aussi à cette époque – à l’hôpital – qu’il commence à militer. Il se considère toujours comme communiste (non du parti mais dans les idées). Il commence à travailler comme dessinateur de presse (« pegotista »). D’abord officieusement au Mercurio puis il travaille et milite pendant 3 ans (période de l’UP) dans la Revue du Dimanche de El Siglo. Il y a connu José Maldavsky. Il apprend le dessin et la gravure/graphisme (« la grabacion ») en autodidacte, petit à petit. Après le coup d’état, il arrête de travailler à El Siglo. En février 1974 il part en Argentine, à Mendoza puis à Buenos Aires. À Buenos Aires, il travaille dans un atelier fabricant des meubles, crée un syndicat, perd 2 doigts dans un accident de travail. Ensuite, il travaille dans le journal La Calle (3 mois, fin 1974). Puis, il travaille en tant que dessinateur dans La Opinion (dir. Jacobo Timerman). Après un an et demi en Argentine et juste avant le coup d’état argentin, il part rejoindre son frère ainé à Mexico (journaliste à La Chiva). Il travaille à El Dia. Il est alors en contact avec des chiliens en exil par la Maison du Chili. Lors de la création du journal Unomásuno, il travaille dans l’équipe de dessinateurs puis également dans l’équipe de publicité. Il crée un bulletin de soutien aux chiliens avec Mario Gómez López (journaliste à Unomásuno également). Ensuite il participe à des activités « Chile Libre » dans un organisme mexicain de soutien. Il rencontre sa femme Brigitte en 1977, française vivant à Mexico. Ils ont eu un fils, né à Mexico (aujourd’hui ingénieur du son au théâtre, en France). Il retourne au Chili en août 1983. Fin 1984, il travaille un mois à Causa. Puis à partir de 1987, il travaille à La Época, intègre le syndicat comme trésorier. En 1991, il quitte le journal. Il avait alors 3 enfants et il décide avec Brigitte de partir en France. Ils habitent la vieille maison de famille de sa femme à l’Isle sur la Sorgue, sa femme travaille comme professeur d’espagnol, lui s’occupe des enfants. En 2016, il organise une exposition de ses travaux en soutien avec le Chili. D’autres expositions de son travail (mexicain et français) sont organisées par la suite.

Description :

Mise en forme :
00 :00 Présentation.
00 :44s Son enfance à Santiago.
13m45s son travail et son militantisme (UP).
24m32s Élection d’Allende.
41m15 Le coup d’état et sa tante pinochetiste (« Aurora », Gabriella).
54m12 Exil en Argentine
1h10m18s Exil à Mexico en 1975
1h29m Brigitte.
1h39m15 Retour au Chili (août 1983) ; travail à La Epoca. 2h03m11.
2h03m11 Le Referendum.
2h07 Relations avec le Chili actuel.
2h13m14 Dessins de Mexico

Description physique :

Information matérielles :
MPEG-4 (AVCHD/AAC)
Importance matérielle :
2h 16min 37s

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