Il semble que cet enregistrement soit la suite d’un entretien dont nous n’avons pas le début ici. Après un court échange sur des élections qui se sont tenues récemment au Niger, l’informateur s’exprime sur le bénéfice d’avoir construit sa propre maison pour se sentir chez soi. Malgré un salaire modeste (moins de 100 000 francs CFA), il réussit à gérer et nourrir sa famille ainsi qu’à aider ses neveux. Il pense que plus on a d’argent, plus on a de besoins. Il le constate auprès de certains de ses concitoyens. D’autre part, il questionne le fait que les gens ne sollicitent pas les services techniques alors que c’est leur mission de répondre aux problématiques techniques des citoyens, ce qui peut amener à la fragilisation des constructions, notamment lorsque le terrain est inondé. Pour lui, le service d’assainissement a besoin de davantage d’aide, afin de poursuivre le développement du réseau d’eau vers les quartiers les plus pauvres. Il est également question de gratifications qui seraient données en plus du salaire (la qualité d’enregistrement gêne la compréhension de ce passage). Le témoin sollicite ensuite les enquêteurs pour des conseils sur leur travail en tant qu’administration. L’enquêteur explique qu’il n’a pas cette compétence et présente la méthode et l’objet de la recherche, menée ici par quinze équipes de deux personnes. Il s’agit d’établir une image du fonctionnement local afin d’animer la réflexion des autorités nigériennes et des bailleurs de fonds autour des enjeux organisationnels et administratifs de la décentralisation. L’enregistrement s’arrête brutalement.