A la demande de Faouzi Adel, l’informateur revient d’abord sur l’histoire de sa famille : l’origine de ses ancêtres, son grand-père tenancier d’un garage auto à Sétif qui a eu deux enfants. Il raconte que sa tante a perdu prématurément son mari et qu’elle a dû travailler comme couturière pour subvenir aux besoins de ses six enfants. Son petit frère (le père de l’informateur) lui a également apporté un soutien financier. Suite à des différends avec les épouses de ses fils, cette même tante a quitté sa maison avec sa fille aînée pour habiter chez son frère. Celui-ci, peintre de métier, a également étudié l’arabe et s’est même déplacé en Tunisie pour parfaire sa formation. De plus, grâce à son amour pour la lecture, il maîtrisait parfaitement le français. Il a également fréquenté l’association des oulémas et participait aux séminaires de Cheikh l-Ibrahimi. La mère de l’informateur, quant à elle, participait également à ces séminaires lorsqu’elle était jeune fille, et elle maîtrisait parfaitement la langue arabe et apprenait le Coran. Les parents veillaient à l'instruction des enfants et les encourageaient à poursuivre leurs études. L’informateur est issu d’une fratrie de onze enfants, dont trois sont décédés au moment de l’entretien. Sa tante et sa cousine vivaient également avec eux. L’informateur revient ensuite sur les parcours professionnels et les mariages de ses frères et sœurs. Ceux-ci ont des niveaux d’études variés et quelques-uns d’entre eux sont mariés à des cousins germains. Son frère cadet est marié et le jeune couple habite chez l’informateur en attendant que celui-ci trouve une épouse. L’informateur raconte encore qu’il a été confié par ses parents à un vieux couple qui n’avait pas pu avoir d’enfants, et qu’il a pu fréquenter l’école primaire française en parallèle de l’école coranique pour apprendre l’arabe ; il a par la suite obtenu un baccalauréat technique et travail désormais dans une usine agroalimentaire. Interrogé sur ses relations amoureuses, l’informateur, célibataire, explique qu’il n’a jamais eu de fréquentations contraires à la religion. Selon lui, si un homme est intéressé par une femme, cela doit se faire dans un cadre respectueux (en présence d’une personne de sa famille, ou une rencontre dans un endroit public) en y mettant l’intention du mariage. Il évoque sa relation avec une jeune femme pieuse qu’il a rencontrée plusieurs fois et qu’il a demandé en mariage. Il raconte que cette jeune femme avait accepté, puis a finalement annulé le mariage sans en donner les véritables raisons.