Sur le rapport du sieur de Rozel, monseigneur l'évêque de Nîmes fait savoir au chapitre que le sieur Péladan, entrepreneur de la réédification de la grande église, « n'avait d'argent et en demande, massons qui travaillent à icelle demandant payement et à faulte d'iceluy veulent quitter ». Le chapitre décide (19 janvier 1611) qu'il sera fait droit à cette requête et qu'une somme de 900 livres lui sera délivrée par le trésorier. — Règlement relatif au service de chœur (4 mai) : tous les chanoines de la cathédrale seront tenus à dire la grand'messe à leur tour, le seigneur évêque la célébrera le jour de Pâques, le grand archidiacre, à la seconde fête de la Pentecôte, le prévôt, le second jour de la Nativité, etc. — Payement des frais faits par le chapitre qui a « faict, la présente année, la chapelle du Saint-Sacrement en l'esglise ». — Les adjudicataires des travaux de l'église ayant proposé de rendre « ladite esglise paraschevée dans 2 a, s et demi, et pour ce faire d'emprunter 4,000 écus, sy lesdits sieurs du chapitre et les catholiques en veulent payer les apports », les chanoines consentent à ce que lesdits « prixfachiers » en empruntent 2,000, dont le chapitre payera l'intérêt au denier six (8 juin). — Achat, par messire de Siant-Bauzile, de chasubles pour le service de l'église. — Réquisition faite au nom du chapitre (14 mars 1612) « aux prixfachiers et massons qui, travailhant à la rééedification de la grand esglise, ne veulent mettre aux encoules (contreforts) les grands pierres appelées traversaines pour les bien lyer pour leur seurté ». — Le sieur Libout est nommé bedeau de l'église. — Assignation donnée (19 septembre) aux consuls de Calvisson pour la réparation de l'église dudit lieu. — L'église cathédrale sera pourvue d'un tabernacle pour pouvoir conserver le saint ciboire sur l'autel (12 novembre). — Permission donnée à messire de Georges d'aller s'établir à Meynes pour y boire de l'eau par raison de santé (3 juin 1613). — Le sieur de Rochemore ayant représenté à l'évêque « de se despartir du contrat passé avec les priffachiers de la grand esglise, attendu que le bastiment qu'ils ont faict n'est pas tel qu'ils le devoient fère », les chanoines décident à l'unanimité que les travaux seront arrêtés, et que, « lorsqu'il aura pleu à Dieu et au Roy fère que, en ceste ville, les affères soient plus calmes et tranquilles, que ladite œuvre du bastiment de ladicte esglise sera continuée et paraschevée, comme lesdits sieurs en ont bonne volonté pour l'honneur et gloire de Dieu, et non plus tôt » (30 octobre 1613). — Les chanoines s'étant décidés à ne pas aller à Campagne faire leur repas accoutumé de la Saint-Martin, le rentier apporte à chacun d'eux une paire de perdrix et un « conil ». — Refus fait par le chapitre de prendre part à l'assemblée des catholiques pour le règlement des affaires de la religion ; les chanoines décident de répondre aux députés qu'ils les remercient de leur invitation, mais que, pour « certaines et bonnes considérations », ils ne jugent pas devoir se joindre à leur bureau, mais seulement « se contenter de prier Dieu pour la paix et tranquilité de la ville » (6 novembre 1613) (N°63)

G 1340

Clergé séculier (816-1835) - G