Indemnité de 60 sols votée à un nommé Girart, malade des suites d'une chute faite au levage du pont de la porte Mâtha pour l'aider à vivre et payer le barbier. - Le prévôt maire voulant faire chevauchée par procureur, le Corps de Ville décide qu'on ne lui obéira qu'autant qu'il la fera lui-même. - Le conseil du roi et celui de la commune assemblés, décident la révision des ordonnances concernant les vivres, les corroyeurs, bouchers et marchandises diverses ; ils sont d'avis que le maire ordonnera aux bouchers de ne faire " leurs tueries et escorcheries qu'en la rue accoutumée, c'est assavoir en la rue des bouchers. " - Traite des vins demandée par receveur aux marchands qui avaient vendu vin. - Députés envoyés aux frais des dits marchands à la Rochelle et à Niort pour en expliquer le non-paiement aux commissaires du roi et présenter les excuses de la ville. - Arrivée à Saint-Jean-d'Angély du connétable de France. Faute de chevaux, le Corps de Ville ne peut aller le recevoir qu'à la porte de Niort. Il lui est fait présent d'une pipe de vin, de douze chapons et de douze oisons. - Sur l'ordre du roi, le Corps de Ville envoie à Celles en Berry Guillaume Bidaut, en qualité de député, avoir pouvoir d'y consentir ce qui y serait délibéré, il lui est alloué 26 sols par jour et un valet. Envoi de Jean Bidaut à l'assemblée des barons du pays, convoqués à Saint-Savinien par le sénéchal. - L'abbé et le capitaine de Taillebourg veulent s'opposer à ce que les habitants des villages fassent la garde de la ville. - Jehan Piron et plusieurs autres membres de l'échevinage sont retenus en arrêt jusqu'à ce qu'ils aient payé ce qu'ils restaient devoir de l'aide. - Jehan de Lisle condamné à mort pour vol, est seulement fustigé et banni à toujours de la ville, en raison de sa confession et parce qu'il en était à son premier larcin. - Présent de deux pipes de vin, trois douzaines de chapons et six torches de cire, fait au maître des arbalétriers de France, lieutenant pour le roi en Poitou. - Jehan Bidaut rend compte de sa mission près du roi ; il n'avait pu obtenir l'amortissement des aides ni recouvrer les privilèges à cause de l'absence du secrétaire, mais il lui avait été octroyé 400 livres pendant trois années pour les réparations de la ville. - Les bouchers s'étant plaint qu'un nommé Jean Guarin avait vendu de la viande en détail à la porte de Niort, le maire leur reproche leur " exessivité " et les menace, dans l'intérêt public, d'autoriser toutes personnes à vendre de la viande au détail les dimanches et jours de foires, sur le place du roi devant Notre-Dame. - Le Corps de Ville envoie deux hommes chercher du poisson frais qu'ils devaient apporter, au prix coûtant. - Augmentation du prix des vivres, malgré l'amélioration de la monnaie. - Le Corps de Ville engage le maire à aviser, avec cinq ou six membres de son conseil, au moyen de remédier à la perte subie par les sergents et autres officiers de la commune qui avaient été payés en doublons, monnaie qui perdait alors moitié de sa valeur. - L'aumône dite " de la busche des portes " est fixée à une buche par chaque charge de cheval. - Thomas Onel, capitaine des Ecossais , ayant demandé au maire s'il lui plairait qu'il vint le lendemain, avec cinq ou six autres gentilshommes, s'esbattre en la ville, le Conseil décida qu'il lui serait offert un dîner composé de poisson. - il est ordonné qu'en outre de la garde ordinaire, il y aurait chaque jour aux portes de la ville des habitants notables armés. Lettre du roi mandant au maire et bourgeois de Saint-Jean-d'Angély, d'envoyer vers lui à Celles en Berry, le 10 mars suivant. Guillaume Bidaut et Jean Daniel sont choisis pour se rendre à cette invitation, il leur est alloué 3 chevaux et 3 écus par jour, à prendre sur les revenus de la commune, avec la condition que, dans le cas où les députés seraient détroussés en route, ils seraient indemnisés de la perte qu'ils éprouveraient sur les fonds de la commune. - Le conseil ordonne que l'on fera faire bonne chair au comte Douglas, connétable de France, et qu'il lui sera fait présent de quatre pipes de vin, douze torches de deux livres de cire chacune, plus de poisson, jusqu'à la somme de dix livres. - Election du maire. Après la liste des échevins et pairs qui y assistaient, on lit cette mention : " Pierre Bonnin a dit : par la voix du Saint Esprit est nommé, c'est assavoir : Sire Jehan Bidaut, sire Ambroise Fradin, Guillaume Bidaut et incontinent présentés par noms. Le maire à monseigneur le lieutenant. " Quelques jours après, ce dernier fit connaître qu'il avait choisi sire Jehan Bidaut. - Ordonnance de paiement de quarante et un écus d'or et un mouton montant des frais du voyage à Celles de Jehan Daniel. - Rapport de sire Jehan Bidaut, envoyé à Saintes pour la réparation du fouage octroyé au roi en Saintonge et montant à 30,000 livres répartis ainsi : 14,000 liv. Pour la Rochelle, 10,000 pour Saint-Jean-d'Angély et 6,000 pour Saintes et Pacoul. - L'espagnol Jean Othon, soupçonné d'avoir été du parti des Anglais, est arrêté puis relâché sur le certificat de Madame de Comerq, attestant qu'il avait fait son service en bon français. - Promesse faite par le Corps de Ville au sénéchal de Saintonge, de lui donner la moitié de ce qu'il pourrait faire diminuer du montant de la taille. - Pour calmer les murmures du peuple au sujet de la taille, on choisit un homme de chaque métier pour en opérer la levée. - Opposition aux prétentions du chambarier de l'abbaye des Bénédictins qui exigeait un mets de pitance à chaque noce. - Défense aux habitants de payer au chapelain de l'abbaye, les six sols et les gants qu'il avait coutume d'exiger pour chaque mariage. - Le conseil s'oppose aux prétentions du chambellan qui voulait prélever chaque jour, un droit de vente sur les marchés tandis que ce droit ne lui était dû que le samedi. - Chandelle en cire jaune entretenue aux frais de la ville devant le corps de Jéhu Crist, ou devant Notre-Dame, chacun y contribuant, selon sa dévotion. - Les trois états convoqués à Surgères par l'évêque de Poitiers et monseigneur de Mareuil, décident la levée d'une aide de 10,000 livres sur le pays. - Le Corps de Ville envoie des députés à l'assemblée des seigneurs convoquée par le roi à Montluçon. - Monseigneur de Rochechouart requiert secours à bouter hors du pays certains routiers qui étaient à Ciré, gouvernant les sujets du roi. - Poids déposés aux portes de la ville pour peser les blés et farines " quand le peuple se démet des mosniers. " - Rapport de Jehan Daniel, envoyé au roi à Poitiers, où il avait été ordonné que la Saintonge payerait 22,000 livres, compris les 12,000 livres déjà ordonnés à Surgères. - Serment d'union des pays de Poitou et Saintonge fait par le maire de Saint-Jean-d'Angély. - Il est enjoint au peuple de ne payer la chevauchée au prévôt moine que lorsqu'il la ferait. - Commandement à tous les habitants de Saint-Jean-d'Angély qui avaient coutume de s'armer et qui pouvaient le faire, d'aller avec le sénéchal devant Nieul, que les Anglais venaient de prendre. - Remerciements du Corps de Ville au maître des arbalétriers et au sénéchal pour la bonne recommandation qu'ils avaient faite de la ville et de ses habitants. Il leur fait présent, ainsi qu'à monsieur de Thouars, d'une pipe de vin et de quatre torches, afin de conserver leurs bonnes grâces. Taille levée pour le fait de Nieul. Adam de Cambrai président en parlement, autorisé par lettres du roi, demande à emprunter au Corps de Ville " pour faire régner la justice et faire cesser les pilleries, " le Corps de Ville lui répond qu'il est impossible d'obéir au roi et offre au président, une épée et du poisson.