Documentaire.

Fiche technique :

- Réalisation et commentaire : Mogniss H. Abdallah.

- Images : Samir Abdallah - Saïd Bakhtaoui – Claude Cardot.

- Son : Raffaele Ventura.

- Montage : Madeleine Beauséjour – Kamel Salhi.

- Images d'archives : Agence IM'média – Association Gutenberg - Antenne 2/INA – Mosaïque/ADRI.

- Musique : Douce France / Carte de Séjour – Kader Blues / Lounis Lounès – Nanterre ville bidon / Les Amis d'Abdennbi.

Douce France, la Saga du mouvement beur, dont les images d'archives émanent principalement des fonds de l'agence IM'média, est le produit d'une enquête menée au niveau national par Mogniss H. Abdallah avec la collaboration d'Ahmed Boubeker. Concentré sur les années 80, il met en évidence que le mouvement de l'immigration et des quartiers populaires a une histoire dense.

Des rodéos des Minguettes à la Marche pour l'Egalité et contre le racisme de 1983, de Rock against Police à la lutte contre la double peine, des affrontements raciaux dans l'usine Talbot-Poissy en grève aux retrouvailles communautaires dans un islam social "à la française", en passant par le mouvement étudiant de 1986, la mobilisation contre les lois Pasqua et la réforme du code de la nationalité, les révoltes de Vaulx-en-Velin et de Mantes-la-Jolie contre les violences policières avec mort d'hommes (Malik Ousekine, Abdel Benyahia, Thomas Claudio, Aïssa Ihiche, Youssef Khaïf et tant d'autres). 

Ce mouvement s'est aussi développé par l'expression culturelle, passant d'initiatives locales à une mise en réseaux inter-quartiers au niveau national, à l'exemple de Cultures des banlieues et de Caravane 92. Sans oublier les tentatives de "l'entrée en politique" à travers des campagnes d'inscription sur les listes et la participation aux élections.

L'esprit entrepreneurial est aussi sollicité, à l'image des boucheries halal « new look » de Mustapha Slimani à Marseille, ou encore pour participer à la politique de rénovation urbaine, aux Minguettes et ailleurs.

Douce France, la Saga du mouvement beur fait un état des lieux, expose la diversité des options prises, revisite les mémoires d'un certain nombre d'acteurs et d'actrices encore présents, malgré tout, et questionne leur latence pour mieux repérer les espoirs déçus et les espaces d'éventuelles recompositions.

Parmi les intervenants dans le film, on retrouve : 

- Saïd Bouamama, militant sociologue lillois.

- Kaïssa Titous à radio Beur au moment de la Marche pour l'égalité et contre le racisme.

- Mohamed Hocine, Nordine Iznasni et Tarek Kawtari du Comité National contre la double peine (à l'origine du MIB).

- Christian Delorme, le "curé des Minguettes".

- Mme Hachichi de l'Association des "Folles de la place Vendôme".

- Arezki Dahmani de l'Association France Plus.

- Toufik Baalach, élu municipal PCF à Bagnolet.

- Mmes Ihiche et Khaïf - mères d'Aïssa et de Youssef tués par des policiers à Mantes-la-Jolie.

- Rachid Taha de l'ex-groupe Carte de Séjour.

- Mimoun Hallous, ancien du Mouvement des travailleurs arabes (MTA).

- Le boucher Moustapha Slimani à Marseille.

- Kamel Kabtane, recteur de la Grande Mosquée de Lyon.

- Pierre-Didier Tchétché Apéa et les membres d'Agora à Vaulx-en-Velin.

- Lakhdar, Madani et Yazid Kherfi de Caravane 92 etc.