Après avoir passé la plus grande part de son enfance au Proche-Orient, Pauline Piraud-Fournet se passionne pour l'archéologie. A partir de l'été de ses dix-sept ans (à l'aube des années 1990), elle passera toutes ses périodes estivales sur des chantiers de fouilles dirigées par l'IFAPO. Au moment de son DEA en archéologie, elle entreprend en parallèle de sa thèse des études d'architecture qu'elle terminera six ans plus tard. Elle justifie ce choix par la nécessité d'acquérir un nouveau savoir-faire et de pouvoir saisir de nouvelles opportunités professionnelles. Au moment de l'entretien, elle compte dix-huit années de travail avec l'Ifpo, dont quatre ans de poste et quatorze ans de fouilles estivales en tant que bénévole. Elle a principalement travaillé en Jordanie, au Liban, au Pakistan en Syrie, et en Tunisie. Elle présente l'Ifpo comme une excellent interface entre la France et les missions archéologiques au Proche-Orient, offrant aux archéologues les commodités nécessaires pour qu’ils puissent se consacrer à la recherche. C'est aussi un excellent outil pour créer des liens entre archéologues étrangers sur les chantiers de fouilles. Elle évoque la vie sur ces chantiers en particulier pendant la période de la guerre du Liban. Sur le plan des archives, elle considère que tous les archéologues devraient laisser une sauvegarde de leur travail sur place à l'Ifpo, alors que la plupart du temps ils repartent avec leur matériaux dans leur laboratoire en France. Elle souligne le fait que le passage au numérique a eu d’importantes répercutions sur les archives photographiques qui se sont multipliées sans pour autant être documentées.

Pauline Piraud-Fournet est enregistrée par Véronique Ginouvès et François Siino à Damas