Quoique le Grand séminaire et l'Archevêché aient été un temps propriété du département, c'est en tant que représentant de l'Etat que le préfet intervient sur ces bâtiments au XIXe siècle : le Grand séminaire est en effet affecté dès le début de la Révolution au ministère de la Guerre puis, à partir de 1810, à la ville de Bourges, et l'Archevêché et son jardin relèvent de l'Etat en tant que bâtiments affectés au culte.

Ancien Grand séminaire (actuelle cité administrative Condé) :

L'archevêque Phélypeaux de la Vrillière décide de la construction d'un grand séminaire à Bourges à la fin du XVIIe siècle et en confie les plans à Pierre et Jacques Bullet. En 1791, le bâtiment est vendu comme bien national au département. Mis à la disposition du ministère de la Guerre puis de la ville à partir de 1810, l'ancien Grand séminaire sert de caserne jusqu'à la deuxième guerre mondiale.

Les palais et jardin de l'Archevêché, dont l'archevêque Phélypeaux de la Vrillière avait confié les plans à l'architecte Pierre Bullet à la fin du XVIIe siècle, sont vendus comme bien nationaux en 1791. Acquis par l'Etat, les bâtiments font l'objet d'un échange avec le département, propriétaire de l'ancienne Intendance, en 1793. Les tribunaux et le directoire du département s'installent à l'Archevêché l'année suivante. En 1801, le palais est de nouveau affecté au logement de l'archevêque, qui le partage avec les tribunaux jusqu'au transfert de ceux-ci à l'hôtel Jacques Cœur en 1823. A partir de 1821, l'Etat prend à sa charge les travaux du bâtiment, considérés comme des dépenses liées au culte, alors que l'Archevêché est toujours en théorie propriété du département. La situation ne semble pas poser problème jusqu'en 1905, où la question du propriétaire réel de l'Archevêché est âprement débattue (2Q40). En 1906 les bâtiments sont finalement affectés à la municipalité de Bourges qui y installe son hôtel de ville.