Document d'archives : Lagny, Abbaye Saint-Pierre
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L'abbaye Saint-Pierre de Lagny, jadis dans le diocèse de Paris, fut fondée vers 644 et bénéficiant des faveurs royales, elle devint vite prospère. Ruinée par les Normands en 910, elle ne fut rétablie qu'en 988, par Herbert III, comte de Meaux, avec le concours d'Hugues Capet. L'église abbatiale, construite par l'abbé Herbert, fut consacrée en 1017.
Le déclin des foires de Champagne et donc la chute des revenus de l'abbaye, le rattachement du comté de Champagne au royaume de France firent entrer l'abbaye dans une phase de décadence que la guerre de Cent Ans ne fit qu'aggraver. Néanmoins, plusieurs abbés, à la suite d'Adéodat (mort en 1385), tentèrent, avec difficulté, de terminer le choeur de l'église et un des abbés commendataires qui se succédèrent à la tête de l'abbaye, Guillaume de Castelnau, cardinal de Clermont (mort en 1540), entreprit de grosses réparations sur des bâtiments peu à peu laissés à l'abandon. Ses efforts furent réduits à néant, en 1567, par le saccage de l'abbaye par les troupes calvinistes. Les troubles de la Fronde, après la reprise en main de l'abbaye par les bénédictins de Saint-Maur en 1641, ne permirent pas un relèvement durable de l'institution, même si en 1687, un nouveau monastère était solennellement béni et l'église abbatiale restaurée. Le XVIIIe siècle vit la destruction par les religieux de la nef de l'église du XIIIe siècle et la construction d'une façade peu en harmonie avec le reste de l'édifice.
A l'heure de la Révolution française, il ne restait que huit religieux dans une abbaye dont les bâtiments et les terres furent vendus comme biens nationaux. L'église abbatiale devint, en 1792, l'église paroissiale de Lagny-sur-Marne et les bâtiments conventuels, au début du XIXe siècle, furent convertis en hôtel de ville.
A une épine de la couronne du Christ et à la pointe d'un clou de la vraie Croix offerts par Robert le Pieux, d'autres reliques vinrent s'ajouter au trésor de l'abbaye qui prospéra pendant deux siècles et ce, malgré deux incendies (1147 et 1184) qui endommagèrent l'abbaye, particulièrement les bâtiments abbatiaux, et le conflit entre Henri le Libéral et l'abbé Godefroy. L'église fut réédifiée en 1206 par l'abbé Jean Britel, avec l'aide de la Comtesse Marie. Le même abbé accrut le domaine et fit confirmer ses droits par le pape Innocent III. En ce début du XIIIe siècle, l'abbaye, riche et bénéficiant de l'appui des comtes de Champagne (plusieurs d'entre eux se firent inhumés dans l'église abbatiale reconstruite), est à son apogée.
Le déclin des foires de Champagne et donc la chute des revenus de l'abbaye, le rattachement du comté de Champagne au royaume de France firent entrer l'abbaye dans une phase de décadence que la guerre de Cent Ans ne fit qu'aggraver. Néanmoins, plusieurs abbés, à la suite d'Adéodat (mort en 1385), tentèrent, avec difficulté, de terminer le choeur de l'église et un des abbés commendataires qui se succédèrent à la tête de l'abbaye, Guillaume de Castelnau, cardinal de Clermont (mort en 1540), entreprit de grosses réparations sur des bâtiments peu à peu laissés à l'abandon. Ses efforts furent réduits à néant, en 1567, par le saccage de l'abbaye par les troupes calvinistes. Les troubles de la Fronde, après la reprise en main de l'abbaye par les bénédictins de Saint-Maur en 1641, ne permirent pas un relèvement durable de l'institution, même si en 1687, un nouveau monastère était solennellement béni et l'église abbatiale restaurée. Le XVIIIe siècle vit la destruction par les religieux de la nef de l'église du XIIIe siècle et la construction d'une façade peu en harmonie avec le reste de l'édifice.
A l'heure de la Révolution française, il ne restait que huit religieux dans une abbaye dont les bâtiments et les terres furent vendus comme biens nationaux. L'église abbatiale devint, en 1792, l'église paroissiale de Lagny-sur-Marne et les bâtiments conventuels, au début du XIXe siècle, furent convertis en hôtel de ville.
A une épine de la couronne du Christ et à la pointe d'un clou de la vraie Croix offerts par Robert le Pieux, d'autres reliques vinrent s'ajouter au trésor de l'abbaye qui prospéra pendant deux siècles et ce, malgré deux incendies (1147 et 1184) qui endommagèrent l'abbaye, particulièrement les bâtiments abbatiaux, et le conflit entre Henri le Libéral et l'abbé Godefroy. L'église fut réédifiée en 1206 par l'abbé Jean Britel, avec l'aide de la Comtesse Marie. Le même abbé accrut le domaine et fit confirmer ses droits par le pape Innocent III. En ce début du XIIIe siècle, l'abbaye, riche et bénéficiant de l'appui des comtes de Champagne (plusieurs d'entre eux se firent inhumés dans l'église abbatiale reconstruite), est à son apogée.