Document d'archives : Journal d'un jeune amiénois. "Mon journal n° 5, Jacques Gogois, 13 ans, 1920-1921"

Contenu :

Quelques extraits du journal /
- Jeudi 1er janvier 1920 : Nous rentrons en classe le lundi 5. Marcel est avec nous jusqu'à samedi. Il a fait à Paris un concours d'architecture et a eu une première mention ! ...
- Vendredi 16 janvier 1920 : C'est samedi qu'aura lieu à Versailles l'élection présidentielle. Les deux principaux qui se présentent sont : MM. Clémenceau (Président du Conseil) et Deschanel (Président du Sénat).
- Vendredi, Samedi - 6, 7 février 1920 : La vie est de plus en plus chère : le pain va tripler, le charbon, l'eau, le gaz vont augmenter. Tout est inabordable... à ce point de vue, on est plus malheureux qu'avant la guerre ! On manque de charbon, de sucre, de pétrole ; et nous n'avons pas encore de gaz !... L'allemagne prépare-t'elle la revanche ? ...
- Mercredi 7 avril 1920 : Nos troupes occupent 5 villes allemandes (dont Fancfort). L'Allemagne proteste : il y a des bagarres à Francfort...

Cote :

134J215

Informations sur le producteur :

Gogois Jacques (1907-2001), électricien et artiste peintre
Jacques Gogois est né le 11 février 1907 à Amiens. Il est le fils d'Emile Gogois, professeur de dessin au Lycée d'Amiens, et d'Augustine Sarazin. En 1914, Jacques est alors âgé de 7 ans. Sa tante Marie Roze, dit "Tante Mi", épouse du sculpteur Albert Roze, l'encourage à tenir un journal de vie. Marie Roze est aussi son professeur de piano. Jacques pose ses premières écritures sur un cahier le 24 février 1914. Il tiendra ce journal jusqu'à l'âge de 13 ans. Ses écrits sont régulièrement contrôlés par sa tante, qui émarge avec des remarques, des conseils et des encouragements. Les premiers écrits sont ceux d'un jeune garçon de 7 ans. Ils sont simples et naïfs, mais sincères. Progressivement, l'écriture et le style évoluent, les phrases et la pensée se structurent, le jeune garçon réfléchit, analyse et comprend le sens des choses. Jacques Gogois affirme également son goût pour les arts plastiques. Ses cahiers sont agrémentés de nombreux dessins, croquis et aquarelles qui démontrent son réel talent dans ce domaine artistique.. Il agrémente aussi ses écrits de coupures de presse, mais aussi de photographies familiales et d'éléments plus insolites, comme des mèches de cheveux des membres de la familles, de pièces de monnaie, etc. Parfois, certaines photographies plus anciennes sont insérées. Il s'agit de documents rétrospectifs sur des évènements ou souvenirs familiaux, comme par exemple le mariage de sa tante Marie avec Albert Roze en 1902. La guerre, il en parle au travers de la correspondance entretenue avec son frère Jean, qui se bat à Verdun, puis rejoint un régiment de chars de combat en 1918. Il en parle aussi au travers de ses observations ou de ses lectures : les passages de troupes, les prisonniers de guerre, les bombardements, etc. Cette chronique est exceptionnelle, car elle donne la vision de la vie quotidienne d'un enfant amiénois durant et après la Grande Guerre. Par la suite, Jacques fait ses études à Grenoble. Il devient électricien. Un accident de travail assez grave le contraint à arrêter définitivement son activité professionnelle. Doué dans les arts plastiques, il devient alors artiste peintre. En 1938, il épouse à Luton (Angleterre), Phyllis Maragret Emily Carpenter, jeune fille au pair de la famille. Jacques Gogois est décédé à Le Cannet (Alpes-Maritimes) le 6 décembre 2001.

Description physique :

cahier
Information matérielles :
Couleur
Papier

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives départementales de la Somme (version numérique)

Archives départementales de la Somme

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