2356-2357.— Abolition sur la transgression des Monnoies. — Deux vidimus des lettres du roy Philippes VI, données à Montlhéry au mois d'octobre de l'an 1343, contenant comme le Roy ayant demandé pour la réformation des Monnoies un certain subside à la ville de Mompelier, et les Consuls et Communauté ayans repré- senté qu'ils avoient esté extrêmement grevés par divers Commissaires, tant en raison de la transgression des Monnoies et pour l'exécution des affouagemens imposés par les Gouverneurs, que pour les debtes des Juifs, — supplians Sa Majesté de les relever en quelque sorte, ils luy offrirent 4.000 l. tournois monnoie courante, paiables en deux termes, la moitié à la Chandeleur et l'autre moitié à la mi-caresme ; — sur quoy Sa Majesté leur fit déclaration qu'elle n'entendoit point que ce subside préjudiciât en aucune sorte à leurs privilèges, libertés et franchises, ny qu'il peût introduire nouveauté ou tirer conséquence, — et de plus leur donna abolition entière de tout ce qu'ils pourroient avoir encouru pour le transport des monnoies hors du royaume et exposition du billon, et aussy pour tous contracts usuraires, — et fait expresses défences à ses envoyés ou commissaires d'en faire aucune recherche, et qu'au cas Sa Majesté en envoiât quelqu'un, elle leur défend de procéder à aucune procédure tant civile que criminelle qu'en présence du Sénéchal de Beaucaire ; — et quant aux debtes des Juifs, qui avoient desjà esté confisqués au profit de Sa Majesté, elle déclare qu'elle les tient pour paiés, quelque instrument ou obligation qui apparoisse, défendant à ses officiers d'en rechercher aucunement les Consuls ou habitans de Mompelier en général et en particulier; — de plus, comme l'Évesque de Beauvais, lieutenant en ceste province, avoit remis, moiennant une certaine somme de 3.800 l. tournois, et quitté de certaine science et grâce spéciale aux Consuls et habitans de Mompelier touts prêts et subsides qui pouvoient estre deubs pour la subsistance de la guerre, Sa Majesté approuve la dite grâce et concession en tous ses faits et parties, mandant au Sénéchal de Beaucaire et au Recteur de Mompelier de les en faire jouir paisiblement. — N° 8 et 20.

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