Document d'archives : Fonds de l'Amicale de la classe 1942 d'Épinal et des environs

Cote :

335 J

Inventaire d'archives :

État général des fonds

Informations sur le producteur :

1942, la France occupée est soumise aux exigences grandissantes en matière de main-d’œuvre de l’Allemagne nazie. Après l’échec de la Relève, mise en place par Laval, le gauleiter Sauckel, chargé du recrutement dans les pays occupés de la main-d’œuvre nécessaire à l’effort de guerre allemand, indique à l’État français que ce recrutement ne s’effectuera plus sur la base du volontariat mais bel et bien par un recrutement forcé : c’est la genèse du travail obligatoire. Après négociation, l’État français édicte la loi du 4 septembre 1942 qui introduit la conscription obligatoire pour tous les hommes de dix-huit à cinquante ans et pour les femmes célibataires âgées de vingt-et-un à trente-cinq ans. Le 16 février 1943, le Service du travail obligatoire (S.T.O.) est institutionnalisé et vise au recrutement des jeunes hommes français nés entre le 1er janvier 1920 et le 31 décembre 1922 ; ceux-ci doivent être recensés en mairie puis partir en Allemagne pendant deux ans. En 1944, le S.T.O. est étendu aux hommes nés jusqu'au 31 décembre 1944. On estime à environ 600 000 le nombre d’hommes et de femmes partis travailler en Allemagne dans le cadre du S.T.O.
Fin mai 1945, plusieurs membres de la classe 1942 se regroupent au lendemain du conseil de révision des conscrits de la classe 1942 ; l’association – d’abord informelle – n’est déclarée à la préfecture des Vosges que le 12 mars 1948 sous le nom « d’Amicale de la classe 1942 ». Son président, Bernard Houssemand, indiquant alors que celle-ci a pour but « d’entretenir des liens d’amitiés et de créer un service d’entraide entre les jeunes de la classe 1942 » ; plus tard, elle vise à « rassembler le maximum de personnes nées en 1922, à Épinal ou dans les environs » . L’association est administrée par un Comité composé d’au moins 5 membres, comprenant un président, un ou plusieurs, vice-président, un secrétaire, un trésorier, un secrétaire et un porte drapeau, élus à bulletins secrets tous les ans. L’association organise plusieurs repas et voyages chaque année ; elle apporte un soutien financier à ses membres en difficulté. Elle comptera au maximum près de 150 adhérents. Après 65 années d’existence, les effectifs atteignent le chiffre de 44 en 2012 ; la dissolution est votée lors de l’assemblée générale du 28 mars 2012. Charles Grilhères, son dernier président, s’éteint le 21 avril 2012.

Informations sur l'acquisition :

Le fonds de l’Amicale de la classe 1942 d’Épinal et des environs est entré aux Archives départementales par un don en date du 31 mai 2012. Son président, Charles Grilhères (†), avait en effet souhaité assurer la pérennité des archives en sa possession après la dissolution de l’association, votée en assemblée générale le 28 mars 2012. Ne couvrant qu’une période restreinte (1984-2011), au regard des 65 années d’existence de l’association, ce fonds ne compte que 8 articles et représente 0,20 mètre linéaire.
Historique de conservation :
DON ALBERT GRILHER, représentant de l'association.

Description :

Mise en forme :
Le plan de classement élaboré pour ce fonds ne compte que deux parties.
La première est consacrée au fonctionnement de l’association : elle regroupe les statuts et les documents administratifs liés à la déclaration de l’association en préfecture, ainsi que deux cahiers contenant tous les procès-verbaux de réunion du Comité ou des assemblées générales entre 1984 et 2012. Ces cahiers contiennent également un grand nombre de photographies des cérémonies, repas et voyages organisés par l’association ainsi que de nombreuses coupures de presse (généralement des notices nécrologiques). On y trouve également trois bulletins de liaison de l’association.
La seconde est dédiée aux activités de l’association. Elle compte un cahier d’enregistrement des participants aux manifestations de l’association, mais surtout le drapeau de l’association ainsi préservé.
Si le fonds conservé est peu volumineux, il présente néanmoins l’intérêt de retracer les activités de l’association et de ses membres pendant près de trente années grâce aux procès-verbaux de réunions, mais surtout grâce aux nombreuses photographies datées et légendées qui donnent vie à cet ensemble. Ce fonds devient de facto le témoignage d’une génération marquée par la guerre et participe, à l’instar des fonds d’associations d’anciens combattants, à la constitution de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale dans les Vosges.

Conditions d'accès :

Publiable sur internet

Conditions d'utilisation :

Les reproductions sont soumises aux dispositions du Code de la propriété intellectuelle et au règlement de la salle de lecture en vigueur  aux Archives départementales des Vosges.

Description physique :

Importance matérielle :
0.1

Ressources complémentaires :

Archives départementales des Vosges
Série J – Archives entrées par voie extraordinaire
113 J - Fonds de l’Amicale des anciens du 18e régiment de transmissions des Vosges (1834-1922)
121 J - Fonds Pierre Mathieu, membre d’associations mémorielles [v. 1970- v. 1980].
187 J - Fonds Albert Fâh, président d’associations mémorielles des Vosges (1922-2007).

Références bibliographiques :

CORDIER (Pierre), S.T.O. : en 1943, Paris, Ed. la Pensée universelle, 1988, 109 p. [In 16° 35]

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