Cadix ; de Jacques Mirasol, consul de France à Cadix, à Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire d'Etat de la Marine. – Arrivée, fin octobre, du capitaine Dubois Bourget, commandant le vaisseau armé en course le pour faire radouber son navire et départ, le 11 novembre, avec un petit bâtiment anglais chargé de 500 quintaux de morue, parti du Faro après avoir déchargé une partie de sa cargaison, Mirasol envoie la copie de la lettre trouvée à son bord ; retour douze heures plus tard du avec cette prise et accusation de fausse prise lancée par les douaniers, malgré la présence à bord du capitaine anglais et de huit matelots, parce que la franchise sur les prises faites par les Français a été annulée par le roi d'Espagne à la demande des fermiers des douanes ; il en est indigné et a écrit à Daubenton de Villebois pour défendre l'abandon de cette franchise qui sert de « prétexte aux fermiers pour prétendre des rabais quand au bout du compte ils se font payer les droits comme il est expliqué par ledit mémoire » ; pour la détention des Anglais, il demande un ordre au gouverneur et les prisonniers ont été remis au consul de Suède afin de les embarquer sur deux navires ; rédaction de trois certificats pouvant servir à l'échange des Français, l'un pour le ministre, l'un pour le commissaire anglais à Lisbonne et le dernier pour lui ; selon une lettre du 7 novembre du consul de Malaga, passage de Daire, près de Molina, avec deux de ses vaisseaux, le mauvais temps lui a nui ; le 13, arrivée de deux frégates de Dunkerque, la et la , et le 14 du vaisseau le , commandant Desmarais Herpin, 44 canons, 350 hommes, sorti de Brest depuis six semaines, et la frégate le , partie de Port-Louis depuis deux mois, 8 canons et 56 hommes d'équipage, sans avoir fait aucune prise ni rencontré aucun vaisseau, peu de navigation anglaise, en conséquence, et pavillon suédois ou danois arboré par les Hollandais ; présence à Cadix de deux grosses pinasses danoises et de six autre suédoises, ayant apporté des marchandises du nord, « comme fer, planches, etc., pour celles qu'ils peuvent avoir d'Hollande, comme c'est de la contrebande, on n'en parle point, ils chargent des fruits du pays » ; envoi de la copie des lettres de M. de Caux, major de l'escadre du chevalier Daire, de Tarifa, pas d'autres nouvelles des armées ennemies, les vents contraires et les pluies continuelles ont rendu les chemins impraticables ; départ du régiment de cavalerie pour l'Aragon ; embarquement, il y a huit jours, du capitaine général des Canaries mais départ impossible à cause des vents contraires ; salutations. Robert Robert Murmurante Paix Théatin Fougueux

Fol. 382-384v

Correspondance des consuls de France à Cadix (1re partie)