Samia Messaoudi évoque le fait que ses parents ont toujours vécu avec le mythe du retour. Sa première visite en Algérie fut très tardive, elle avait 18 ans et raconte ne pas avoir voulu tenter l'expérience du retour. Elle était heureuse de découvrir ses origines mais souhaitait vivre en France. A son retour, son père est engagé comme ouvrier spécialisé à Renault où il y passa le reste de sa vie. Il lutte déjà en faveur de l'égalité entre les ouvriers au sein de l'usine. Il intègre le FLN et participe à l'organisation de la manifestation du 17 octobre 1961. Samia Messaoudi raconte avoir participé à la manifestation mais, trop jeune à cette époque, n'a pas de souvenirs. Son frère aîné part vivre en Algérie pour participer à la reconstruction du pays après l'indépendance. Tout cela la mène à militer elle-même, elle se sent concernée par ces questions d'égalité et décide d'intégrer une association féministe, l'Union des femmes françaises, dans laquelle elle n'hésite pas à mettre en avant sa spécificité et sa singularité en tant que femme immigrée.