Document d'archives : [21 ?] sept. -22 oct. 1915 : à l'hôpital d'Issoudun, puis à celui d'Eauze (21 lettres + 2 cartes postales).

Contenu :

Transféré à l'hôpital d'Issoudun (Indre, 22-24 sept.), toujours gêné par ses boutons, il prévient sa femme qu'elle recevra tous les 8 jours une lettre du major décrivant son état de santé, mais qu'elle ne doit pas s'en inquiéter : " il ne faut pas te fier à tout ce qu'ils disent car ils sont bien forcés de mettre un genre de maladie, mais souvent ils se trompent " (25 sept.), " je me doutais bien que le médecin te dirait que j'avais une entérite et pourtant, crois-moi, je ne me sens de rien, mieux que ça, je serais en peine de dire où cela se tient" (27 sept.). Ses messages semblent cependant ne pas rassurer totalement celle-ci : " ça va mieux, je ne te cache rien, sois-en sûre, je suis beaucoup plus fort " (28 sept.), " me voilà, sois-en sûre, rétabli " (3 oct.). Semblant donner raison à cette dernière, 26 malades partent pour un autre hôpital dans le Midi, suite à un ordre reçu d'évacuer tout ceux pouvant marcher, mais Eugène n'en fait pas partie (2, 7 oct.). Un nouvel ordre demandant l'évacuation de tout l'hôpital dans le Midi (15 oct.), Eugène est finalement transféré à l'hôpital temporaire d'Éauze (Gers, 16 oct.). Il est dégoûté de cette guerre où ce sont toujours les mêmes qui se font massacrer : " à présent, quoique bien portant, je tirerai tout ce que je pourrai, j'en ai soupé de toute cette fourberie " (8 oct.).

Archives départementales de la Vendée

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