Document d'archives : Papiers Ernouf

Contenu :

Présentation du contenu
Demandes d'interventions en faveur de particuliers ; pièces relatives à sa défense lors de son procès.

Cote :

1 J 6, 177

Informations sur le producteur :

Origine:
Ernouf (général Manuel Jean Auguste)
Biographie ou histoire
Manuel Jean Auguste Ernouf (1753-1827) embrasse très jeune la carrière des armes. Engagé comme simple soldat dans l'armée révolutionnaire, il monte rapidement en grade. Il participe aux combats dans le nord, puis sur la frontière de l'est, et joue un rôle non négligeable dans la bataille de Fleurus (juin 1794), remportée par les Français. Il part ensuite en Italie et dans l'ouest, où il exerce les fonctions d'inspecteur des troupes d'infanterie.
En 1803, le Premier consul le nomme capitaine général de la Guadeloupe, en remplacement de Lacrosse. Il rétablit de jure l'esclavage, que son prédécesseur avait déjà restauré de facto, après la rébellion de la Guadeloupe (1801-1802) et à la faveur du traité de paix signé à Amiens avec les Anglais.
Il s'applique à remettre de l'ordre dans l'île, marquée par les troubles des années précédentes, relance l'agriculture, mais la reprise de la guerre contre l'Angleterre et l'absence de renforts venus de métropole fragilisent ses efforts de résistance. Il relance la guerre de course, abandonnée depuis Victor Hugues, mais le retour des esclaves sur les plantations le prive des moyens humains nécessaires. Après la Martinique, la Guadeloupe capitule à son tour (1810). Ernouf est fait prisonnier, envoyé en Angletere, puis libéré suite à un échange de prisonniers.
Napoléon 1er, furieux de la perte de ses possessions antillaises, rend contre lui un décret de mise en accusation (18 juillet 1811), pour abus de pouvoir, concussion et trahison. Durant 23 mois, l'affaire est renvoyée de juridiction en juridiction, sans qu'aucun tribunal s'estime capable de la juger. Finalement, à la Restauration, Louis XVIII suspendit la procédure.
Rallié aux Bourbons, créé chevalier de l'ordre de Saint-Louis en août 1814, Ernouf leur reste fidèle pendant les Cent-Jours. Il reçoit en mai 1816 le titre de baron, et continue d'exercer des commandements militaires.
Élu député de l'Orne en 1815, puis de la Moselle en 1816, il obtint de siéger à la Chambre en 1818, après son admission à la retraite.

Informations sur l'acquisition :

Informations sur les modalités d'entrée
Achats, à des dates diverses.

Ressources complémentaires :

Centre historique des archives nationales (Paris, France), Archives privées, fonds Ernouf : 185 AP

Où consulter le document :

Archives départementales de la Guadeloupe

Liens