Issu d'un milieu agricole, l'informateur raconte sa participation forcée aux activités du FLN. Dès l'âge de seize ans les garçons étaient réquisitionnés pour surveiller le village ou pour porter du ravitaillement. Puis les membres du FLN ont commencé à s'en prendre aux caïds, aux personnalités importantes dans le but d’intimider la population. L’informateur pense que des notables du village se sont mobilisés pour qu’un détachement militaire vienne assurer la protection du village. Il finit par entrer dans la harka en 1959 suite à une campagne de pacification de l’armée française. Au moment du cessez-le-feu, les officiers ont encouragé les harkis à rester en Algérie. Alors qu'il faisait des démarches pour être rapatrié, il fut dénoncé et emprisonné à la prison d’Akbou, puis transféré à celle de Maison Carrée. Il raconte les conditions de détention : le numéro d’écrou délivré par la Croix-Rouge Française, son travail de coiffeur, les ateliers de formation, la séparation avec les prisonniers des droits communs.