Une informatrice, explique ce que son mari et elle ont l’habitude de planter : des haricots, des choux, des pommes de terre, des poireaux à intervalle de 15 à 20 jours. Le couple énumère les noms des haricots : l’oeil noir (il porte un point noir et se nomme “eil ne” en breillois), coco, le haricot mascarade (haricot bigarré), haricot nain, croquet (car ils sont croquants). Ils ont la semence d’une année sur l’autre. Ils citent aussi les qualités de pommes de terre : la blanche, sertima. Les plantations de légumes et légumineuses servaient uniquement pour leur consommation personnelle. L’informateur précise que dans le temps toutes les terres étaient plantées de vignes, notamment de la variété de raisin “framboise”. Ils ne plantent plus de céréales, mais des tomates et des blettes très utilisées en cuisine breilloise. Les cultures céréalières comme les pois chiches et les lentilles ont toutes été abandonnées petit à petit. Les artichauts, les fèves, et une variété de grosse courge très utilisée pour les tourtes sont des plantations qu’ils continuent à pratiquer. Il était de coutume d’habiter les fermes hautes en été car il y faisait moins chaud il était plus aisé d’arroser les plantations. L’hiver ils vivaient plus bas . Il est question ensuite de propriétés immobilières, de partage de terres et de répartition entre indivis. A propos de l’usage des plantes, le couple cite la bourrache en tisane pour le rhume, la soupe de blettes (à l’erbetta), la sauge (salvia). Il est question aussi d’arbres fruitiers que l’on retrouvait systématiquement plantés autour des maisons comme le néflier, le sorbier, le mûrier, et le cerisier. Avec les cerises, ils préparaient des confitures et des fruits en bocaux. L’informateur déplore la disparition des vignes, des oliviers, au profit des chênes qui ont poussé à la place des terres cultivées.