Issu d'une famille de la noblesse comtadine, Joseph de Pellissier, baron de Saint-Ferréol, est né à Visan le 11 avril 1706, fils aîné de François de Pellissier, chevalier, citoyen de Carpentras (1673-1746) et de Constance Du Claux. Son frère cadet, Charles-François (1709-1786) fut chanoine pénitencier de la cathédrale de Carpentras, puis évêque de Vaison. Bachelier en droit de l'université d'Avignon le 15 avril 1726, clerc tonsuré du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux en 1730, Joseph de Pellissier devient auditeur de la Rote d'Avignon. Il exerce ses fonctions au sein de la plus haute juridiction d'Avignon jusqu'en 1742, année où il prend la charge de président de la Chambre apostolique du Comtat Venaissin sur les instances du vice-légat Lercari qui avait apprécié son zèle à remplir durant treize ans les fonctions d'auditeur de Rote. Il est pourvu par une bulle du 18 mai 1742, mais il fallut un ordre exprès du préfet de la Signature de justice pour faire cesser les poursuites exercées à son encontre par son prédécesseur qui avait été écarté de sa charge.

Proche des vice-légats qui se succèdent à Avignon, le président de la Chambre apostolique apparaît comme le conseiller privilégié dans les matières touchant le domaine pontifical. Il préside le tribunal de la Chambre siégeant à Carpentras. Ses compétences et son maintien durant plus de quarante ans à la tête de la plus haute juridiction des États pontificaux de France en font une personnalité clé de l'administration pontificale, assurant un lien avec les autorités locales et celles de Rome.

Durant la troisième occupation française, la mise en place des institutions royales l'obligent à racheter sa charge à la sénéchaussée de Carpentras, et en 1774, avec le retour d'Avignon et du Comtat au Saint-Siège, il est rétabli dans ses fonctions. C'est en 1777 qu'autorisé par le pape, il prend un coadjuteur en la personne de François-Marie de Gaudin ; celui-ci lui succèdera de droit à sa mort.

Le président de Pellissier décède au palais épiscopal de Vaison, près de son frère, le 14 mars 1786. Il avait épousé Marie-Marcelle-Siffrène-Françoise de Lopis de La Fare, dont il eut au moins un fils, Antoine-Jean-Baptiste, né en 1757, baron de Saint-Ferréol, officier au Régiment de Perche et gouverneur pour le pape du château de Vaison.

Localisation: Archives départementales de Vaucluse (FRAD084)
Bibliothèque Inguimbertine de Carpentras (BMC)
Bibliothèque municipale d'Avignon (BMA)