Document d'archives : Pascal Ory, Professeur d’Histoire contemporaine à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, à l’EHESS et à Sciences Po Paris, fait le point sur...

Titre :

Pascal Ory, Professeur d’Histoire contemporaine à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, à l’EHESS et à Sciences Po Paris, fait le point sur son expérience de garant d’habilitations à diriger la recherche et livre son analyse du mémoire de synthèse des activités scientifiques

Contenu :

Patrick Garcia introduit cette conférence filmée, en faisant référence à une phrase de Michel De Certeau “ Un événement est ce qu’il devient”. En effet, la séance a lieu juste après les attentats de début janvier 2015 en France et les “marches républicaines” des 10 et 11 janvier. Patrick Garcia échange avec Pascal Ory Professeur d’Histoire contemporaine à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, à l’EHESS et à Sciences Po Paris, présenté en “pionnier de l’histoire culturelle” et “garant d’HDR de valeur” à propos de ces événements douloureux qui questionnent l’histoire et la posture de l’historien. Tous deux soulignent que ce dernier est interpellé dans son rôle social de deux manières : en tant qu’expert face aux médias, et en tant qu’observateur face à la réalité. De plus, Pascal Ory donne son regard d’expert de l’histoire culturelle sur l’identité du dessinateur de presse. Selon lui, elle a évolué depuis les attentats, il s’agit désormais, d’une double identité durable : celle d’un artiste et d’un journaliste. Suite à ces préambules, Pascal Ory présente la base de réflexion de sa séance, le mémoire de synthèse des activités scientifiques (MSAS), en précisant qu’il est, en revanche, un représentant de la thèse d’état, ayant soutenu la sienne en 1990. Il poursuit en donnant des statistiques sur son nombre de parrainages d’HDR, de participation à des jury et en se référant aux chiffres du CNU sur les pourcentages concernant le profil des enseignants-chercheurs. Pascal Ory va ensuite décliner sa séance sous la forme de douze observations basées sur son expérience de tuteur (il décide d’employer ce terme pendant la conférence). Ses réflexions balaient divers champs, de la tonalité littéraire chez l’historien à la question de l’homologie entre statut et recherche. Il raconte, non sans humour, qu’il a été surpris par l’ampleur des considérations personnelles de certains mémoires dont il cite de savoureux extraits. Il décortique aussi comment le mémoire de synthèse est vécu par le jury et les collègues historiens en analysant les diverses postures de déni, de contournement ou au contraire d’acceptation face à l’écriture sur soi, à l’intimité. Il considère que depuis sa création, l’ego-histoire a progressé comme révélateur et que le “moi, je” haïssable par définition pour l’identité de l’historien, s’est libéré avec cet exercice académique. Si Pascal Ory avoue avoir été sceptique sur l’utilité du mémoire de synthèse, il considère que le bénéfice est grand quand on y associe la réflexivité sur sa propre pratique.

Cote :

MMSH-PH-5273

Inventaire d'archives :

ANR Histinéraires

Conditions d'accès :

Contrat d'autorisation d'utilisation et de diffusion signé entre la Phonothèque de la MMSH et Pascal Ory en août 2022. Conférence placée dans le domaine public CC0.

Description physique :

Importance matérielle :
Durée : 1 h 38 min

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

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