Document d'archives : Un joueur de tambour raconte ses souvenirs autour des fêtes du village d' Aigues-Vives (34) au son des hautbois de Sète et des...

Titre :

Un joueur de tambour raconte ses souvenirs autour des fêtes du village d' Aigues-Vives (34) au son des hautbois de Sète et des tambours dans les années 1930

Contenu :

L'entretien se déroule autour des souvenirs de l'informateur qui évoque le jeu du hautbois et du tambour dans les années 1930 et 1935, son épouse intervient vers la fin de la conversation. La conversation sur le thème de la musique à danser dans les fêtes d'Aigues-Vives a déjà démarré quand l'enregistrement commence.
L'informateur donne des renseignements sur la fête votive en expliquant la participation des hautboïstes de Sète qui étaient engagés pour l'occasion. Ensuite, il retrace son apprentissage du tambour pendant sa jeunesse et l'année de son service militaire en 1934. Il insiste sur la longue durée de l'apprentissage et de sa difficulté car il s'agissait d'une transmission générationnelle dont l'informateur reconnaît une perte progressive. Il évoque à ce propos son père, joueur de tambour qui n'avait pas appris le solfège et il note la différence avec sa propre pratique puisque lui-même a suivi des cours de musique.
L'entretien continue par la description plus détaillée du déroulement de la fête du conseil de révision, et les genres musicaux généralement joués (pas doublés, marches, pas cadencés ou farandoles), en approfondissant en particulier la différence entre branle et farandole (18min). Il rapproche ces deux danses en les classant comme fantaisies, tant elles permettent des variations et improvisations. Toutefois, il explique qu'il ne s'agit pas de la même sonorité, que le tambourinaire joue d'une façon différente - plus entraînante dans la farandole - et il fournit aux enquêteurs la description de plusieurs coups de baguette.
Il évoque également le déroulement des fêtes votives au mois de juillet et au mois de novembre et des courses de taureaux qui avaient lieu au même moment ainsi que leurs changements au fil du temps. Pour le conseil de révision, il précise la place de Sommière, où tous les villages du canton se retrouvaient pour fêter son passage au cours d'une matinée. Il y avait 13 villages et chacun en principe avait son tambour. Dans les années 1930, c'était la jeunesse (la classe qui était passée au conseil de révision) qui prenait en charge le financement des musiciens avec des quêtes alors qu'aujourd'hui (au moment où se fait l'entretien), l'organisation est assurée par la Mairie.
L'informateur note en particulier la perte progressive des aubades, comme l'arrêt des courses de taureau à la corde et des repas avec les anciens combattants. Le hautbois et le tambour étaient auparavant toujours présents : soit dans les rues lors des courses de taureau soit sur les tribunes dans des petites arènes ou sur la place, devant le café ou à la Maison du Peuple pour le carnaval. À partir de ses souvenirs, les enquêteurs l'interrogent plus précisément autour de la pratique du hautbois et la mémoire de l'informateur est ravivée par la photographie d'un hautbois du languedoc que lui montrent les enquêteurs. Il le reconnaît alors comme l'instrument utilisé lors des fêtes dans les années 1931 - 1933. Il était accompagné d'un petit tambour et une trompette. Il s'en souvient comme du hautbois de Sète (appelé sétori), dont le constructeur, un certain Monsieur Pignan, était tonnelier. Dans son souvenir, il avait un "son clair - pas sourd - et assez puissant" .

Cote :

MMSH-PH-5080

Inventaire d'archives :

Fonds Pierre Laurence

Description physique :

Information matérielles :
1 cassette audio
Importance matérielle :
Durée : 47min 20s

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Liens