Document d'archives : Libération Visage de Paris, septembre 1944

Contenu :

L’auteur, alors âgé de 17 ans, a tenu des notes régulières pendant l’été 1944. En
septembre 1944
, il a rédigé définitivement ce témoignage sur un cahier d’écolier. C’est ce dernier que sa soeur a retrouvé et dactylographié, sans aucunes corrections, en
2004
.
Ces trente quatre pages sont entièrement consacrées à Paris du 6 juin au 29 août 1944. Le titre du témoignage « Visage de Paris » donne le ton exact à ce texte, à la fois très précis au niveau des événements, l’auteur sait rendre, grâce à ses qualités d’observation, servies par un style particulièrement évocateur, l’atmosphère ambiante de ces journées historiques. Il y a en outre de très belles évocations de Paris.
Les quelques pages allant de l’après 6 juin, et de l’attente qui s’en suivit, au début du mois d’août donnent des informations sur la vie quotidienne sociale et culturelle à Paris dans ces derniers jours de l’occupation allemande. L’auteur habitait rue de l’Université dans le 7ème arrondissement c’est donc ce quartier et le 5ème et le 6ème qui lui sont contigus qui seront les plus fréquemment évoqués ainsi que Neuilly en raison d’attaches amicales.
La période 15 août – 27 août occupe la plus grande partie de ce témoignage. On assiste aux moments d’attente, l’espoir et le désenchantement alternant. Tel un reportage, tous les événements sont rapportés : la retraite des soldats allemands, les représailles et destructions qui peuvent s’en suivre, les combats dans Paris entre FFI et troupes allemandes, l’inquiétude et l’abattement des Parisiens, l’interruption de la presse, les « bobards », la vacance du pouvoir, la grève générale et l’appel à l’insurrection,..... Il porte un regard critique à l’égard des communistes qui selon lui sont trop préoccupés par des fins politiques. Appelé à l’Hôtel de Ville le jeudi 24 août, il est affecté au service de presse et bureau d’informations, il rend compte du climat d’effervescence qui y régnait. Acteur de ces journées de bonheur dans Paris, mais aussi de grandes paniques à la suite de différentes fusillades, il décrit la liesse et l’enthousiasme qui accompagnent l’arrivée des troupes de Leclerc le 24 et qui atteint son paroxysme le 25 août lors de la descente des Champs-Elysées par le général de Gaulle. [l’image de l’auteur sera d’ailleurs immortalisée : c’est un des jeunes garçons grimpés sur une colonne rostrale à la Libération souvent représenté sur des images de la Libération]. Il termine son témoignage en rapportant deux scènes de femmes tondues et clôt ces pages par le mardi 29 août avec le défilé des troupes américaines sur les Champs-Elysées.

Cote :

CNRS IHTP ARC 116

Inventaire d'archives :

Série principale

Informations sur le producteur :

Geoffroy, Michel (1926-1994)

Description physique :

Importance matérielle :
34 p.

Où consulter le document :

Humathèque Condorcet - Service des archives

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