M. Fageolle aimait les foires, et fréquentait les principales de la région : Issigeac, Faux, Mouleydier, Bergerac.

A Faux, elle avait lieu le samedi, on y venait de la Gironde pour acheter des boeufs.

Pour dresser une vache achetée, il fallait la mener avec une vieille liée avec elle et lui faire faire progressivement plusieurs travaux, jusqu'aux labours, les plus difficiles. On n'utilisait, sur la commune, que des vaches, mais cela dépendait des endroits.

Sur les foires, on faisait parfois du commerce, en achetant des animaux pour les revendre quelques temps après avec un bénéfice et M. Fageolle pratiqua cela. Les marchands faisaient même de cet investissement leur métier. On pouvait aussi, si l'on n'était pas riche, acheter une bête "à cheval", en partage. Pour les transactions, certains s'improvisaient "accordeurs" et on finissait parfois au restaurant. Les animaux étaient menés à pied.

M. Fageolle ne l'a jamais vu, mais il y avait parfois des attaques sur des personnes revenant de la foire le portefeuille plein et cela ne se passait pas toujours bien pour l'agresseur. On ne prévenait pas les gendarmes, le voleur étant souvent connu dans la région.

Chaque foire était un peu spécialisée dans une bête, et même si l'on n'achetait pas on y allait pour suivre le cours, le marché.