L’informateur se soigne depuis longtemps à l’aide de plantes médicinales. Cet engouement remonte à son adolescence, où un herboriste, “monsieur Grivane” , lui a sauvé la vie avec les plantes. Depuis, il utilise toute sortes de plantes pour se soigner, dont il énumère un grand nombre au cours de l’entretien, ainsi que leurs propriétés. Il mange régulièrement le matin une gousse d’ail bouillie, et boit des feuilles de mûrier séchées en infusion. Il parle des fleurs d’aubépine, des boules de genièvre, de la chicorée, du pissenlit, des orties (en soupe), de la bardane (la racine bouillie est dépurative) ou du thym. Comme antiseptique il utilise l’aigremoine (en bain), plante qui lui a sauvée plusieurs fois la vie. Il parle de sa “drogue”, des merises macérées dans de l’eau de vie auquel il rajoute du sucre (40gr/litre). Le mélange est ensuite agité matin et soir et bu plus tard. D’ailleurs, selon lui le meilleur remède contre la grippe est de se gargariser à l’eau de vie (sans l’avaler). Elle sert aussi à soigner les coups de froid en friction sur le corps. Il a l’autorisation de faire de l’eau de vie car il possède plusieurs pieds de vigne. Il présente sa vie comme un roman, il pourrait aussi écrire sur la période de La Résistance sur laquelle il aurait beaucoup à dire. Il montre ensuite à l’enquêtrice ses réserves de plantes séchées qu’il ramasse au fur et à mesure de ses besoins car il n’en cultive pas dans son jardin. “La nature a tout et donne tout” dit-il. Sa mère se soignait déjà avec les plantes médicinales, mais pas autant que lui. Il a beaucoup appris de l’herboriste qui venait souvent dîner chez lui le dimanche. A la fin de l’entretien, l’enquêtrice lui pose des questions sur un vieux moulin proche de chez lui. Il ne fonctionne plus mais il était autrefois utilisé par tous les habitants du coin, qui y apportaient leurs sacs de céréales. Il aborde alors les céréales qui étaient plantées autrefois.