Document d'archives : Fonds Georges Verpraet (1921-2010)

Contenu :

[L’inventaire a été réalisé par Marine Coadic, étudiante en histoire à l’université Paris 1. Stagiaire à l’IHTP de janvier à mars 2012].
Le fonds Georges Verpraet est le reflet d’une vie professionnelle et militante féconde. Couvrant une vaste période (1918-2006), il renferme à la fois des documents historiques, des documents liés à sa vie professionnelle et personnelle et de la documentation collectée dans le cadre de ses activités.
Un premier ensemble de documents concerne la vie personnelle de Georges Verpraet. On y trouve des papiers personnels et des documents relatifs à son parcours pendant la Seconde Guerre mondiale. Les archives liées à cette période sont riches dans la mesure où elles permettent de retracer le cheminement de Georges Verpraet au sein des Chantiers de la jeunesse et des Compagnons de France. Cet ensemble contient également des ouvrages, brochures de propagandes et papiers relatifs à l’Etat français entre 1940 et 1944, aux mouvements de jeunesse et à la Résistance. Un dossier comporte notamment des documents sur son oncle, Edouard Verpraet, fusillé pour actes de résistance en 1943.
Un deuxième ensemble de documents aborde la carrière professionnelle de Georges Verpraet. A la fois journaliste, expert judiciaire et écrivain, il a conservé les traces écrites de ses différentes activités. Ses articles, publiés dans de nombreux journaux, ainsi que les ouvrages qu’il a rédigés ont été conservés. L’engagement humaniste et associatif de Georges Verpraet occupe également une place significative dans ce fonds à travers la présence d’un corpus lié à Emmaüs, au Secours d’urgence aux sans-logis et à d’autres associations. Il renferme notamment des archives relatives à la fondation et aux premières années de fonctionnement de ces structures. Ces documents sont précieux et permettent une approche de l’homme engagé qu’était Georges Verpraet.
L’importante correspondance qu’il a entretenue avec des personnalités liées au courant démocrate-chrétien et issues de la Résistance permet également d’appréhender la personnalité du journaliste et de retracer son réseau de relations.
Le fonds Verpraet renferme aussi des dossiers documentaires qu’il a lui-même constitués. Ces dossiers témoignent de son intérêt pour l’histoire de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Il a en effet consacré plusieurs années de sa vie à la rédaction d’articles historiques publiés pour la plupart d’entre eux dans le Journal des combattants. La documentation qu’il a rassemblée pour la rédaction de ces articles est extrêmement fournie.
Les photographies et cartes postales contenues dans le fonds Verpraet lui donnent une dimension originale.
Les albums qui ont été constitués contiennent des images liées à la Première et à la Seconde Guerre mondiale ainsi qu’à ses activités de journaliste parlementaire et donc de témoin privilégié de la vie politique française.

Cote :

CNRS IHTP ARC 3021 / 1-26

Inventaire d'archives :

Le monde contemporain

Informations sur le producteur :

Verpraet, Georges (1921-2010)
Georges Verpraet est né le 24 septembre 1921 à Fourmies, dans le Nord. Journaliste et acteur associatif engagé auprès des sans-logis, il a écrit et milité pendant plus de quarante années. En 1941, alors âgé de vingt ans, Georges Verpraet intègre les Chantiers de la jeunesse, organisation de jeunesse créée en 1940 par le gouvernement de Vichy. Il y exerce un service militaire de huit mois. C’est dans le cadre du mouvement des Compagnons de France qu’il a rejoint en 1940 qu’il entame sa carrière de journaliste. En 1941, il intègre la rédaction du magazine Compagnons dont il devient par la suite le rédacteur en chef. L’année suivante, il est nommé rédacteur en chef du journal Hardi, bulletin mensuel du groupement Mangin, groupe n°27 des Chantiers de la jeunesse situé à Bénac (Ariège). Réfractaire au Service du travail obligatoire en 1943, Georges Verpraet passe alors dans la clandestinité. Il participe à des missions occasionnelles comme agent clandestin des Forces Française combattantes (réseau Hi-Hi) et collabore avec la Direction des services stratégiques américains. En septembre 1944, il intègre le journal L’Aube pour lequel il couvre la Libération de la France, accompagné d’un photographe. Il continue sa carrière en travaillant pour divers journaux comme Le Figaro, Le Journal des combattants ou encore Les Echos. Il intervient également à la radio, à l’ORTF et collabore à des publications catholiques tels que La Vie catholique et Témoignage chrétien. En 1960, Georges Verpraet est nommé secrétaire général de la rédaction à La Voix du Nord. Il est par ailleurs rédacteur en chef de plusieurs publications telles que Faim et soif , Panorama ou L’Echo fédéral des journalistes . Il se spécialise peu à peu dans le journalisme politique et devient journaliste parlementaire accrédité au Sénat, ce qui lui permet d’assister aux séances parlementaires quotidiennes. Il est amené à côtoyer la plupart des personnalités politiques de la IVe et la Ve République.
Parallèlement à ses activités de journaliste, Georges Verpraet est nommé consultant à l’UNESCO en 1965. En septembre 1969, il est désigné expert judiciaire (presse, radio, télévision) auprès de la Cour d’appel et du Tribunal de grande instance de Paris. Au début des années 1980 il exerce ses fonctions auprès de la Cour de cassation du Tribunal administratif de Paris. A côté de son métier de journaliste et d’expert judiciaire, Georges Verpraet mène une carrière d’écrivain. Il rédige plusieurs ouvrages tels que Paris, capitale souterraine (1964), Métiers et visages de l’information moderne (1965) ou L’Europe judiciaire (1975). La vie de Georges Verpraet est également marquée par un engagement humaniste au sein de diverses associations. En 1954, il fonde avec l’Abbé Pierre l’association Emmaüs dont il devient le premier vice-président. Il est également à l’initiative de la création du Secours d’urgence aux sans-logis au sein duquel il occupe le poste de secrétaire général. Il cumule aussi des fonctions dans de nombreux syndicats et associations de journalistes. Georges Verpraet est décédé le 3 avril 2010 à Courbevoie.

Informations sur l'acquisition :

Les archives de Georges Verpraet étaient conservées à son domicile, à Courbevoie. Ce fonds d’archives été déposé à l’IHTP au cours de l’année 2010 à la suite d’une convention de don signée entre le laboratoire, représenté par le CNRS et l’un des fils de Georges Verpraet, Gilles Verpraet.

Conditions d'accès :

Les documents du fonds Verpraet sont librement communicables.

Conditions d'utilisation :

Leur reproduction est soumise à l’autorisation de l’IHTP. Les photographies et iconographies qui composent le fonds ne pourront être exploitées et diffusées sans l’autorisation préalable de leurs auteurs ou ayants droits

Description physique :

Importance matérielle :
26 cartons

Ressources complémentaires :

Archives publiques :
Archives nationales du monde du travail :
- Fonds Emmaüs international : versements 2000 050, 2003 008, 2010 004, 2011 004. Archives nationales – site de Pierrefitte
- Fonds des Chantiers de la jeunesse : AJ 39 (une liste des fonds complémentaires figure dans l’inventaire numérique).
archives privées - IHTP
1 - Sur les Chantiers de la jeunesse : - Propagande et documents (1934-1946) : CNRS IHTP ARC 074 (voir les cartons Chantiers de la jeunesse) - Fonds Jean Laborey : jeunesse en zone nord (1940-1942) : CNRS IHTP ARC 020
2 - Sur les questions du logement des travailleurs immigrés et des personnes démunies (en lien avec la partie concernant l’association Emmaüs) : - Fonds Monique Hervo (tout particulièrement la partie concernant les bidonvilles de Nanterre et le logement des travailleurs immigrés) : CNRS IHTP ARC 3019
3 - Campagnes de soutien et de mobilisation citoyenne - Archives du « Comité pour sauver Sarah » (parallèle entre les lettres d’enfants adressées à l’Abbé Pierre et celles de jeunes collégiens pour sauver Sarah Balabagan, en 1995) : CNRS IHTP ARC 3011 - Archives de la campagne pour la libération du pianiste argentin Miguel Angel Estrella (1977-1980) : CNRS IHTP ARC 3018.

Personnes :

Verpraet, Georges

Où consulter le document :

Humathèque Condorcet - Service des archives

Liens