Document d'archives : Situation sanitaire

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Conditions d'installation au point de vue de l'hygiène (1), maladies (2) (1862-1933) ; régime alimentaire (renseignements, 1882-1911, 1938) (3) ; la question de l'eau (1890-1912) (4) ; épidémies (1890-1938) ; quelques accidents, survenus notamment au cours de séances d'éducation physique (1898-1928).

Cote :

1 T 885

Observations :

Commentaire
(1) S'il arrive que les élèves sont bien, trop bien nourries même, du moins en 1887 d'après l'inspecteur d'académie (voir note 3), au reste dans un réfectoire humide aux tables signalées en 1909 comme étant "entièrement pourries" (rapport de l'inspecteur d'académie, 12 juillet in 1 T 859), longtemps, très longtemps elles sont restées mal logées : ici, écrit l'inspecteur général cité par le recteur (5 juin 1890, 1 T 881), "tout marque une vétusté sordide". Il y a plus : le grand dortoir est beaucoup trop bas de plafond ; à s'en tenir aux prescriptions règlementaires, qui exigent un cube d'air de 8 mètres cubes par lit, on ne devrait y faire coucher qu'une vingtaine d'élèves, tandis qu'il contient trente-trois lits (rapport au préfet, 14 mars 1892, 1 T 881). L'inspecteur général cité par le ministre (17 janvier 1908, 1 T 881) a trouvé les locaux "très exigus". "Les deux dortoirs, notamment écrit-il, sont tout à fait insuffisants. Les lits de quarante-sept élèves y sont serrés les uns contre les autres de la manière la plus contraire à l'hygiène et aux convenances". Dix-neuf mois s'écoulent : dans sa séance du 18 août 1901 (1 T 881), le conseil général "ajourne temporairement la question de l'agrandissement des dortoirs". Sept ans après, la situation, comme prévu, s'est aggravée : alors que les 45 lits dont dispose l'école sont "séparés par des intervalles si étroits qu'il ne serait être question de les rapprocher encore", c'est 49 lits qui sont maintenant indispensables par suite de l'accroissement, décidé par le ministère, de nombre des élèves-maîtresses de première année (rapport de la directrice 22 juin 1916, 1 T 881). En 1934, le dortoir comptera encore "17 lits datant de la fondation, disloqués, cassés", à sommier non métallique, donc non règlementaire ; en 1938, 3 encore de ces reliques (lettre de la directrice au préfet, 5 juillet 1934, in 1 T 881, et procès-verbal de la réunion du conseil d'administration, 24 mars 1938, in 1 T 862).
(2) En 1883, en 1887, l'état sanitaire de l'établissement laissant à désirer, inspecteur d'académie, recteur et ministre interviennent : la directrice est invitée à retarder le lever des élèves-maîtresses, à diminuer le nombre et la durée des heures de cours en vue de donner plus de promenades et plus d'exercice, mais seulement provisoirement.
(3) En 1887, critique inhabituelle touchant la nourriture, jugée par l'inspecteur d'académie trop raffinée pour de "fortes filles des champs qui ont vécu jusqu'alors de bourriols et de pain noir" (rapport du 25 mai, 1 T 859).
(4) Tantôt c'est l'installation qui manque : en 1892 encore, "l'école ne possède ni salle de bains, ni salle de bains de pieds" (rapport au préfet, 14 mars, 1 T 881) ; tantôt c'est l'eau : "depuis deux mois environ, il n'y a pas d'eau au lavabo" (note de la directrice, 20 janvier 1894, 1 T 881). Plus grave : la mauvaise qualité de l'eau ; le décès d'une élève-maîtresse, en 1895, paraît provenir, d'après les renseignements fournis par l'inspecteur d'académie, d'un cas de fièvre typhoïde (lettre du recteur, 20 juin 1905).

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