Document d'archives : Panhard-Levassor

Contenu :

Le fonds se compose de microfilms des documents sociaux (1897-1946) et de correspondance (notamment les copies de lettres de Levassor à Daimler de 1900 à 1907). Il comprend également les procès-verbaux des assemblées générales (1927-1947) de l'Immobilière Barbès, transformée en 1929 en Société des transports urbains et ruraux (exploitation de services automobiles de transports) dont la société Panhard détenait une part importante du capital. Enfin sont présentes 4 copies de notices historiques, des photocopies de catalogues avec tarifs (1889-1964) et, en original, la brochure du cinquantenaire intitulée Société anonyme des anciens établissements Panhard-Levassor, publiée à Paris en 1905 (32 p. in 4°, ill.). 

Cote :

186 AQ 15 à 27, 2006 47 M1 à M11

Inventaire d'archives :

État général des fonds

Informations sur le producteur :

L'origine de la Société Panhard, pionnière de l'industrie automobile, remonte à 1867. C'est à cette date, en effet, que René Panhard s'associe avec Périn, fabricant de scies à ruban depuis 1845. Les deux constructeurs réussirent à appliquer la scie à ruban au sciage des métaux durs, prélude des machines Panhard capables de scier des plaques de blindage d'un mètre d'épaisseur.
Après la guerre de 1870, le développement de l'entreprise amene la création des ateliers de l'avenue d'Ivry (alors au 19), qui permettent la construction de nombreuses machines-outils à travailler le bois, primées dans plusieurs expositions en France et à l'étranger. Perin et Panhard constituent en 1872 une société sous la dénomination de Perin-Panhard et Compagnie, qui devint en 1886, à la mort de Perin, Panhard et Levassor ; René Panhard prend pour collaborateur, en effet, Émile Levassor, l'un de ses condisciples à l’École Centrale.
En 1889, la Société s'assure l'exclusivité des brevets Daimler sur le moteur à pétrole et construit la première voiture mue par un moteur à explosion fonctionnant au pétrole. La première course automobile de l'histoire (Paris - Bordeaux - Paris, 1200 km) est remportée en 48 heures par Émile Levassor en 1895, et pendant dix ans, jusqu'en 1905, les voitures Panhard gagnent pratiquement toutes les courses auxquelles elles participent.
Dès 1891, les six premières voitures commercialisées ont été livrées à la clientèle, et la fabrication ne cesse de s'accroître d'année en année. Après la mort d’Émile Levassor, en 1897, une nouvelle société est constituée, sous la raison sociale de Société anonyme des anciens établissements Panhard-Levassor, dont Daimler est administrateur jusqu'à sa mort.
En 1905, l'entreprise compte 1500 ouvriers travaillant dans l'immense quadrilatère compris entre l'avenue d'Ivry et l'avenue de Choisy. D'autres ateliers viennent d'être construits à Reims (83 rue Ernest Renan) pour augmenter la capacité de production et des services de réparations ont été installés au 26-28 rue Nationale à Paris.
Un an après la mort de René Panhard, en 1909, la Société lançe un nouveau moteur, le « sans-soupape », d'une puissance supérieure au moteur à soupapes, pour une consommation égale, et l'année suivante un moteur d'aviation sort des usines. La guerre de 1914-1918 provoque toutefois une reconversion des ateliers en vue de la fabrication de munitions et de véhicules adaptés aux besoins de l'armée.
Les années de l'après-guerre sont consacrées à l'étude de nouveaux modèles, et il serait trop long de mentionner ici toutes les réalisations et progrès techniques alors accomplis par les Etablissements. On signera seulement la sortie, en 1926, des premières voitures 6 cylindres de tourisme sans soupapes (CS et DS) présentées au Salon de Paris et toute une série remarquable de cette lignée, aboutissant, de 1930 à 1939, à la production des « Dynamic » et des « Panoramic ». Pendant la même période, la construction des véhicules industriels se développe de façon importante, et des records de vitesse et l'endurance sont établis par des voitures de la marque.
La Seconde Guerre mondiale vient, une fois encore, transformer l'activité des usines en faveur des productions nécessaires à la défense nationale. Cependant, grâce à des études préalables, la série des petites Dyna, à traction avant et à refroidissement par air, est construite en 1946. La « Dynavia » en aluminium est exposée au Salon de Paris en 1948 et la « Dyna-Junior » en 1954.
Des accords sont conclus en 1955 et 1956 avec la SA André Citroën afin de permettre une meilleure utilisation des installations (montage à Ivry des fourgonnettes 2 CV) et une coordination partielle des réseaux commerciaux. Cette entente about en 1965 à la fusion des deux sociétés sous la dénomination « Citroën SA, Automobile Citroën, Berliet, Panhard ». À la suite des fusions avec Peugeot (1976) et Talbot (1980), la firme, devenue filiale de Peugeot SA retrouve son autonomie sous la raison sociale de « Société de constructions mécaniques Panhard-Levassor » (SCMPL) dont le siège social est toujours au 18 avenue d'Ivry et qui se consacre, dans son usine de Marolles-en-Hurepoix (Essonne), à la fabrication de chars et d'engins blindés.

Informations sur l'acquisition :

Ce fonds est transféré en 1997 au Centre des archives du monde du travail sous le numéro d'entrée 1997 084. En 2006, les 11 bobines de microfilms sont recotées 2006 47 M1 à M11.
Historique de conservation :
Ce fonds est déposé aux Archives nationales à Paris en 1957 et en 1985. Une partie des documents existe sous leur forme originale (186 AQ 15, 17 à 27), tandis que l'autre partie est une copie sous microfilms cotés initialement 644 Mi. 

Conditions d'accès :

Archives privées.
Librement communicable. En effet, les délais applicables sont ceux du Code du patrimoine par analogie avec les archives publiques : ils sont tous échus.
Publiable sur internet

Conditions d'utilisation :

Fonds reproductible sur autorisation préalable du propriétaire-déposant.

Description physique :

Les cotes 186 AQ 15, 17-27 sont uniquement sous la forme d'originaux ; les cotes 186 AQ 1-14, 16 sont uniquement sous forme de 11 bobines de microfilms.
Importance matérielle :
2,90

Ressources complémentaires :

Voir aux Archives nationales du monde du travail (Roubaix) l'entrée 65 AQ, documentation imprimée sur les entreprises, et notamment la cote 65 AQ N 69 dans laquelle est conservé l'ouvrage PEROT, (Benoît), Panhard, la doyenne d'avant-garde avec préface de Jean Panhard, Paris, Ed. E.P.A., 1979, 493 p. ill. 
Voir au Musée de l'automobile de Mulhouse où l'ensemble des archives a été transféré en 1985. Il s'agit essentiellement des séries suivantes :
  • plans et dessins d'automobiles depuis l'origine
  • mains courantes permettant de retrouver les caractéristiques, les acheteurs et les conditions de vente de chacune d'elles (1875-1925)
  • collection de photographies classées par sujets (salons, expositions, courses, etc.) et datées
  • deux albums de coupures de presse (1911-1927)
  • fiches de déclarations au service des Mines (caractéristiques des voitures)
  • catalogues illustrés et brochures publicitaires (avec tarifs), classés par ordre chronologique (1889-1964)
  • guides et manuels d'entretien.
Voir aux Archives nationales (site de Pierrefitte-sur-Seine) : F12/11632, demande de dégrèvements fiscaux (1955-1958)
Les documents originaux reproduits par les microfilms ont été restitués à leurs propriétaires : ils ne sont pas conservés par les Archives nationales.
Le master des microfilms est conservé au Centre national du microfilm et de la numérisation.

Où consulter le document :

Archives nationales du monde du travail - ANMT

Archives nationales du monde du travail - ANMT

Liens