Cadix ; de Jacques Mirasol, consul de France à Cadix, à Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire d'Etat de la Marine. – Accuse réception des deux lettres du ministre du 5 novembre ; affaire Micholon et ordre donné à Danycan de l'Épine de le dégager de ses obligations afin de lui permettre de sortir de Barbarie ; Danycan a une conduite anormale mais et La Villebague Eon affirme qu'il « n'avait point d'ordre ni de fonds à remettre dudit sieur Danycan à Micholon » ; envoi de la copie des répliques de Mercier à la  ; demande de régler les comptes entre Le Gobien et Chappedeleine, et Perdiguier, rapport remis n'apportant pas grand chose à Fontanieu ; désobéissance du capitaine Laigle, il est passé des Canaries aux Indes et à La Havane avec l'évêque, malgré la défense expresse de Mirasol qui demande des ordres du ministre sur la conduite à tenir ; en cas d'accord pour l'entrepôt, il en informera les marchands, il souhaite obtenir des droits ordinaires d'entrée pour les marchandises prises sur l'ennemi et pourvues de bons certificats ; arrivée la veille d'une barque française venant de Salé, chargée de tabac en feuille de la récolte du pays, vérification par Mirasol de l'absence de marchandises de contrebande, les droits payés à Lisbonne (22 %) et le dixième de Barbarie rendant ce commerce sans intérêt ; paiement des avances faites par Mirasol et envoi des pièces justificatives ; confirmation du départ de Salé pour Meknès des religieux de la Rédemption, souhait de les voir respecter les conseils reçus de la part de Périllié, éloge du père Forton et information du ministre en tout ; dépenses faites, depuis l'arrivée de Ricouart, uniquement sur ses ordres, « afin que ce soit lui qui en rendra compte », et zèle de Mirasol pour le service du Roi ; attente du baron de Pointis, son départ du camp le 27 novembre mais retour à cause de la pluie, temps très rude, pluie et vent d'ouest ; impossibilité pour les vaisseaux de l'escadre du Roi d'achever « de descendre du , ce qui mélancolise tout le monde, les galions y sont tous et tous très bien armés » ; rencontre le matin même par Mirasol de leur général, homme d'une soixantaine d'années, « qui n'a jamais fait la guerre, fort riche et sans enfant qui semble que tout ceci devrait lui faire souhaiter le repos, bien au contraire, je vous assure, Monseigneur, qu'il m'a dit en m'embrassant qu'il avait rajeuni de dix ans depuis qu'il a l'ordre d'aider à combattre les ennemis de son roi » ; salutations. Compagnie de Salé puntal

Fol. 231-233v

Correspondance des consuls de France à Cadix (1re partie)