Document d'archives : Entretien dans le cadre de l’ANR-COLOSTRUM auprès d’une femme âgée de 32 ans, mère de deux enfants ayant accouché dans une...

Titre :

Entretien dans le cadre de l’ANR-COLOSTRUM auprès d’une femme âgée de 32 ans, mère de deux enfants ayant accouché dans une clinique privée de la ville de Fès au Maroc

Contenu :

L’entretien a été enregistré auprès d’une femme âgée de 32 ans, trois jours après l’accouchement de son deuxième enfant (un garçon). L’enquêtrice débute l’entretien avec des questions sur les expériences de l’allaitement et de l’accouchement. L’informatrice dit avoir vécu une bonne expérience avec l’allaitement même si cela a été parfois difficile et fatiguant. Elle a allaité son premier enfant un an et quatre mois et allaitera son second un an et demi maximum en raison de la fatigue que cela provoque. L’informatrice a subi quelques complications lors de son second accouchement par césarienne en raison des problèmes respiratoires du bébé. Suite à cela elle a dû prendre des médicaments, ce qui l’a empêchée d’allaiter pendant 24 heures. En revanche, l’informatrice ne pense pas que cela a eu une influence sur la production de son colostrum. Durant ces 24 heures, l’enfant a été nourri au biberon. L’enquêtrice aborde ensuite la question du colostrum. L’informatrice décrit le colostrum (”lba” en marocain) comme une substance plus concentrée et plus foncée que le lait. Son entourage, tout comme sa religion (l’islam) sont favorables à l’allaitement maternel. Les deux discours s’accordent donc à dire que le lait maternel contient de l’eau, des vitamines et des anticorps. L’informatrice affirme qu’elle ne sait pas grand-chose sur le processus de production du colostrum mis à part qu’il est présent dans l’organisme pendant trois jours. A propos du co-allaitement et le don de colostrum à d’autres enfants, l’informatrice explique que s’il n’y a pas de nécessité, elle préfère éviter. A la question sur l’existence d’une parenté de lait, l’informatrice répond qu’elle pense que c’est effectivement le cas. S’ensuit une discussion sur les effets de la grossesse et de l’allaitement sur le corps de la femme. A ce sujet, elle se montre catégorique sur le fait que les effets sont négatifs et exprime sa crainte quant à des effets permanents (notamment au niveau de la ceinture abdominale). L’informatrice déclare suivre un régime particulier, notamment à base de protéines (lait, pois chiches, soupe de semoule...), afin de favoriser la montée de lait. Selon l’informatrice, le meilleur choix pour une mère et son bébé est celui de l’allaitement maternel. Lorsque l’enquêtrice aborde le thème de la sexualité, l’informatrice répond qu’elle et son mari ont continué à avoir des relations sexuelles normales, mis à part lorsqu’elle avait des saignements vaginaux. Concernant la mortalité infantile, elle l’explique par les vaccins, les microbes et le manque de soins médicaux durant la grossesse. Pour l’informatrice, qu’il s’agisse des êtres humains ou des animaux, l’allaitement est important et permet de créer un lien d’affection particulier entre la mère et le nouveau-né.

Cote :

MA/ENTME/06/F

Inventaire d'archives :

Fonds ANR Colostrum

Description physique :

Importance matérielle :
Durée : 14 min

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

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