L'informatrice se remémore les manifestations et émeutes en 1936 (du Front populaire et des Croix de feu). Elle se souvient également de l'agitation causée par l'incendie des Nouvelles Galeries. Durant la guerre, elle se rend à Toulon alors que son mari reste à Marseille. Elle a des difficultés à expliquer l'activité de son mari durant la guerre (activité qui semble liée à l' "embauche" pour le Service du travail obligatoire - STO). L'informatrice raconte les circonstances dans lesquelles elle a vécu le bombardement du 27 mai 1944 ainsi que les tirs au mortier des Allemands. Elle évoque brièvement le marché noir à cette époque, parle de son poste de serveuse dans un restaurant. Elle se souvient de sa convocation à l'hôtel Californie où on l'interroge sur son mari. Elle raconte l'anecdote d'un petit employé lui dénonçant le vol de sa marchandise par un cuisinier. Elle tient un propos général sur l'évolution des soins pour l'accouchement et sur les mœurs actuelles. Selon elle, la façon de revendiquer et de manifester est plus radicale qu'à son époque. Elle tient à exprimer clairement le fait qu'elle se considère comme une "française pure sang". Elle dit n'avoir pas souffert du rationnement. L'entretien est rapide. Les questions de l'enquêtrice, parfois très inductives, provoquent des sauts thématiques.