Une exploitante agricole -graphologue de profession- nous parle de savoirs sur les plantes qu’elle a acquis au travers de recettes écrites ou orales en arrivant dans la région. Certaines plantes en particulier étaient utilisées pour leur bienfait sur les brûlures et piqûres, comme le plantain et le millepertuis. La salade sauvage est évoquée, de l'ortie au souci, en passant par les pourpiers et les capucines. Un passage sur le lavandin nous montre qu’une plante peut avoir de multiples utilisations : distillé, il est mis dans le bain, ou sur un mouchoir pour soigner le rhume. Il est antiseptique sur les plaies, et utilisé en tisane les fleurs étant mélangées à du tilleul ou de la verveine, il est reconnu pour ses vertus digestives. Enfin, c’est un produit antimites associé au camphre. L’informatrice nous fait part de son opinion sur l’utilisation de l’aromathérapie, plus répandue chez les néo-ruraux que chez les “anciens” selon elle. Elle témoigne ensuite de pratiques courantes de la cueillette sauvage, dénonçant les marseillais. Elle évoque également le circuit économique autour de l’agriculture. Ses récoltes personnelles de miel et de châtaignes étaient vendues ou troquées contre des essences de plantes ou des légumes. Elle parle également des confitures, des compotes de fruits du jardin, ou encore de la fabrication de liqueur.